L'UMP et Sarkozy : de "l'incompréhension" de Copé à la mise en cause du juge par Guaino
"Je ne comprends pas les motivations de cette mise en examen. J'ai pour habitude de ne jamais commenter les procédures judiciaires en cours. Simplement je rappelle qu'il y a des principes et notamment la présomption d'innocence ", a affirmé vendredi Jean-François Copé sur France 2 au sujet de la mise en examen jeudi soir de Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse.
Depuis Moscou, François Fillon s'est lui dit "stupéfait par cette décision de mise en examen qui m'apparaît aussi injuste qu'extravagante. "
NKM
insiste sur "l'attachement" de Nicolas Sarkozy "à la défense des personnes vulnérables".
Dans
un communiqué publié en fin de matinée ce vendredi,
Nathalie Kosciusko-Morizet explique, que "rien ne (lui) paraît
plus difficile à croire qu'imaginer Nicolas Sarkozy se livrer à
un abus de faiblesse sur une vieille dame. La défiance dont Nicolas Sarkozy a
parfois fait preuve vis-à-vis des puissants est le corollaire de son
attachement à la défense des personnes vulnérables".
Dès jeudi soir, Christian Estrosi avait dénoncé " ces méthodes au relent politique évident" . Tout en "espérant que la justice de notre pays ne permettra pas longtemps encore l'instrumentalisation de cette affaire " .
"Le juge a déshonoré la justice" (Henri Guaino)
Sur une toute autre ligne, Henri Guaino, l'ex-conseiller spécial de l'ex-président de la République, a affirmé vendredi matin sur Europe 1 que le juge Jean-Michel Gentil a "déshonoré la justice " en mettant en examen l'ex-chef de l'Etat pour abus de faiblesse : "Je conteste la façon dont il fait son travail. Je la trouve indigne, je trouve qu'il a déshonoré un homme, les institutions, la justice ."
"Un moment qui semble bien propice sur le plan politique "
Sur le site de l'Association des amis de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux critique "l'acharnement de quelques-uns, de
tous les instants, qui, d'ailleurs, ne peut me surprendre tant il est apparu
constant et permanent tout au long de ces dernières années ". Et s'étonne "d'un traitement aussi exceptionnel
et exclusivement à charge? "
Laurent Wauquiez, ancien ministre et vice-président de l'UMP ne va pas aussi loin mais il a critiqué sur France Info une "mise en examen forcée qui intervient
à un moment qui semble bien propice sur le plan politique". Autrement dit une mise en examen politique.
L'ancien Premier ministre Alain Juppé est bien loin de cette attitude. Il commente en deux phrases seulement la mise en examen de Nicolas Sarkozy : "Il est présumé innocent. Je ne voudrais pas faire de commentaire au-delà de cette position de principe".
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