Cet article date de plus de dix ans.

L'équipage du Rio-Paris mis en cause, Air France conteste

Une contre-expertise rendue publique mardi mettait en cause l'équipage du vol Rio-Paris, qui s'est abîmé en mer en 2009. Ce mercredi, Air France dépose un recours en nullité de ce rapport.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'accident du viol Rio-Paris avait fait 228 victimes en juin 2009 © AP/SIPA)

Bataille d'expertises. Air France annonce ce mercredi qu'elle va déposer un recours en nullité du rapport de contre-expertise publié mardi. Il mettait en cause l'équipage du vol Rio-Paris qui s'est abîmé en mer, tuant les 228 passagers en juin 2009. Ce rapport, demandé par le constructeur Airbus, a été conduit "de manière unilatérale et non contradictoire, en violation du principe même du procès équitable, la compagnie n'ayant pas, quant à elle, été invitée à participer aux travaux des experts", explique la direction d'Air France. "Dès lors, un recours en nullité (...) sera déposé par Air France dans les prochains jours devant la Chambre de l'Instruction de la Cour d'Appel de Paris".

La compagnie estime que "les éléments de ce rapport font une présentation partiale et tronquée des causes de l'accident qui porte atteinte aux droits fondamentaux de la défense d'Air France".

Nombreux éléments oubliés

Air France estime que la contre-expertise omet beaucoup d'éléments, notamment ceux liés au fonctionnement de l'avion : un A330 "qui figuraient dans le rapport" du Bureau d'enquêtes et d'analyses(BEA) et le premier rapport d'expertise judiciaire. "Certains des éléments omis ont d'ailleurs fait l'objet depuis de mesures correctrices de la part de l'industrie", note Air France.

Le rapport du BEA pointait une combinaison de défaillance techniques et humaines. Celle commandée par Airbus met en cause l'équipage en notant que "l'accident est dû à la perte de contrôle de l'avion suite à la réaction inappropriée de l'équipage après la perte momentanée des indications de vitesse". Depuis mars 2011, Air France et Airbus sont mis en examen pour homicides involontaires. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.