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L'affaire Cahuzac agite l'Assemblée nationale

Au lendemain des aveux et de la mise en examen de l'ancien ministre du Budget, le Premier ministre et son gouvernement ont été en toute logique interpellés sur cette affaire dans un hémicycle sous pression. Que savaient-ils ? Ont-ils protégé Jérôme Cahuzac ? Dénégations de Jean-Marc Ayrault qui l'affirme : "Le combat pour la République exemplaire ne fait que commencer".
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Ils se savaient attendus au tournant : Jean-Marc Ayrault et son ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, ont eu à répondre aux attaques de l'UMP dans l'hémicycle bondé, ce mercredi après-midi. Celles de Christian jacob notamment : "Vous cherchez à faire diversion. On ne peut se contenter d'un lapidaire : 'On ne savait pas' ". Et de s'interroger notamment sur le rôle de Pierre Moscovici en janvier quand la France a adressé une demande de renseignements aux autorités suisses. "L'administration fiscale a-t-elle été instrumentalisée ? ", a demandé le patron des députés UMP.

"On a tranché là avec certaines pratiques antérieures" (J.M. Ayrault)

Jean-Marc Ayrault a déployé les décibels pour défendre son gouvernement : "Lorsque la vérité a éclaté, notre indignation était totale, mais aussi notre colère. Monsieur Cahuzac n'est pas digne d'exercer de nouvelles responsabilités politiques. La République exemplaire est en marche ".

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Le Premier ministre a souligné notamment qu'"en aucun cas ", il n'était "intervenu pour entraver la marche de la justice ". "On a tranché là avec certaines pratiques antérieures , a-t-il continué, provoquant un tollé dans les rangs de la droite. Notre conception n'est pas celle de polices parallèles, d'officines, d'écoutes illicites ". 

Christiane Taubira, la garde des Sceaux, à son tour, a rappelé à l'adresse de l'UMP les "affaires qui concernent des membres de votre force politique ". "L'exigence de probité est toujours plus élevée envers la gauche , a-t-elle affirmé. Cette affaire illustre le respect des engagements du président de la République ".

"Si vous voulez chercher une mise en cause, vous frappez à la mauvaise porte !" (Moscovici)

Pierre Moscovici, le ministre de l'Économie particulièrement mis en cause, lors de cette séance, a lui rétorqué : "Si vous voulez à tout prix chercher une mise en cause, je trouve que vous frappez à la mauvaise porte ! "

L'opposition est cependant restée sur sa faim. Jean-Christophe Largarde notamment a réclamé au nom de l'UDI "la création d'une commission d'enquête parlementaire ". Par ailleurs, le rapporteur général du Budget à l'Assemblée, le socialiste Christian Eckert, lui-même, a estimé dans les couloirs de l'Assemblée que "les mesures annoncées par le président vont dans le bon sens, mais ne sont pas totalement suffisantes ". 

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