Jamel Leulmi, le "séducteur" de l'Essonne, jugé aux assises

Sur la page Facebook
de son comité de soutien, Jamel Leulmi sourit, le crâne rasé, les pectoraux
développés, c'est un bel homme, on le voit entouré d'enfants, lui qui a été
enseignant au lycée professionnel et gérant d'un parc de jeux. Qui est véritablement Jamel Leulmi, cet homme qui se dit victime d'une série de coïncidences, ce séducteur, manipulateur décrit par les psychologues ?... 

Ses compagnes avaient souscrit pour près de 10 millions d'assurance vie

Dans cette affaire,
il n'y a pas de preuve matérielle formelle mais un faisceau d'indices
troublants. Kathlyn d'abord, sa
première femme, rencontrée à l'été 2006, mariage en novembre, morte en janvier
2007 alors qu'elle faisait du vélo avec lui, percutée par une voiture qui ne se
serait pas arrêtée. Jamel Leulmi aurait dû empocher plus de 2,5 millions d'euros
de contrat d'assurance vie.

Puis il y a Julie, qui le rejoint au
Maroc pour, dit-elle, un voyage de fiançailles qui se finit à l'hôpital. Là
encore, accident de voiture doublé d'une agression : colonne vertébrale fracturée,
greffe d'os et le "mythe" du prince charmant qui s'écroule. Elle
aussi avait souscrit pour 7 millions d'assurance vie à son nom. Jamel Leulmi
parle lui de mensonges, dit qu'elle est "hystérique, folle". La justice
a pourtant jugé ces déclarations suffisamment crédibles et la mort de Katlyn suffisamment
suspecte pour renvoyer Jamel Leulmi devant une cour d'assises.