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Jacob (UMP) qualifie Ayrault et Désir de "repris de justice"

Surenchère verbale sur fond de moralisation de la vie publique : le chef de file des députés UMP qualifie le Premier ministre et le patron du PS d'"anciens repris de justice" en raison de leurs condamnations dans le passé.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Jacky Neagelen Reuters)

La scène se déroule sous les ors de
l'Assemblée nationale. Christian Jacob répond aux questions des journalistes à
l'issue de sa conférence de presse hebdomadaire de chef de groupe. Interrogé
sur le rapport Sauvé sur les conflits d'intérêts (janvier 2011), le patron des
députés UMP lance : *"Ce rapport, nous l'avons demandé. Et moi,
contrairement à M. Ayrault, je ne suis pas un ancien repris de justice. Moi je
n'ai pas été condamné à six mois de prison, ou comme M. Harlem Désir, à 18
mois."

  • Après ce rapport Sauvé, l'ancienne majorité avait créé "une
    sanction pénale contre les déclarations de patrimoine erronées",
    a
    ajouté Christian Jacob.

Le Premier ministre avait été
condamné en 1997 à six mois de prison avec sursis et 30.000 francs d'amende
(4.600 euros) pour favoritisme dans l'attribution d'un marché public, en l'occurrence
le journal municipal de Nantes, ville dont il était maire.

Quant à Harlem Désir, c'est pour avoir reçu des salaires fictifs d'une
association que l'actuel premier secrétaire du PS a été condamné, en 1998, à
dix-huit mois de prison avec sursis.

Déclaration de patrimoine, lutte
contre les conflits d'intérêts, interdiction d'exercer certaines professions,
instances de contrôle : le gouvernement prépare dans l'urgence une loi sur la
moralisation de la vie politique
pour tenter d'éteindre l'incendie provoqué par
l'affaire Cahuzac. Le projet de loi sera présenté le 24 avril en Conseil des ministres.

 

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