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Italie : un ancien ministre de Silvio Berlusconi arrêté

Claudio Scajola, plusieurs fois ministre dans les gouvernements de Silvio Berlusconi, a été arrêté par la police, tôt jeudi matin, dans un hôtel de Rome. L'enquête qui le vise porte sur ses rapports avec un complice de la mafia calabraise. L'ancien ministre de l'Industrie avait faire rire une bonne partie de l'Italie, quand il avait soutenu en 2010 que son luxueux appartement avait été "payé à son insu". 
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Claudio Scajola est interrogé depuis jeudi matin au siège de
la direction anti-mafia à Rome. L'enquête porte sur ses liens supposés avec
Amadeo Matacena, un complice de la mafia calabraise, la Ndrangheta.   

La proximité avec un condamné recherché

En plus de l'arrestation de l'ancien ministre, la justice
italienne a annoncé les interpellations de sa secrétaire et de la mère du proche de la mafia calabraise. Selon un communiqué du parquet anti-mafia de Reggio
Calabria :

"De graves soupçons pèsent sur les personnes impliquées,
qui ont, à travers leurs activités, aidé l'entrepreneur Matacena à cacher le
fait qu'il détenait des biens liés à la mafia calabraise et à fuir à l'étranger."

La presse italienne annonce une interpellation très commentée depuis ce jeudi matin.

L'homme à qui l'ancien ministre aurait donné un coup de main, est Amedeo Matacena, un homme d'affaires et ancien député de Forzia
Italia. Il a été condamné à cinq ans de prison pour complicité avec la mafia. Actuellement, il est
en fuite et se trouverait à Dubaï. Selon des médias italiens, l'ancien ministre
interpellé aurait tenté de l'aider à quitter les Emirats arabes unis pour rejoindre le Liban.

Deux scandales dans sa carrière ministérielle

Claudio Scajola a détenu plusieurs portefeuilles
ministériels sous l'ère Berlusconi. Sa carrière politique a été marquée par deux scandales et deux démissions.

Il avait du quitter le gouvernement en 2010, après des révélations sur son appartement romain, présumé sous-évalué. Quand des chèques
signés d'un ami pour solder l'achat avaient été découverts, Claudio
Scajola avait expliqué que son bien avait été "payé à son insu ".
Cette déclaration avait provoqué des blagues et des moqueries en tout genre en Italie. L'ex-ministre avait été finalement innocenté.

Moins souriant, le premier scandale qui l'avait visé en
2002, en tant que ministre de l'Intérieur. Il avait démissionné après avoir
traité de "casse-couille " une victime des Brigades rouges, le
professeur Marco Biagi, assassiné juste après le retrait de son escorte policière. 

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