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Interdit de mosquée, un imam de Cannes obtient gain de cause en justice

Un arrêté pris par la préfecture des Alpes-Maritimes le 24 novembre lui interdisait de se rendre dans des lieux de cultes. Cette mesure préventive prise dans le cadre de l'état d'urgence a été annulé par le tribunal administratif de Nice. Le jeune imam peut à nouveau exercer son culte dans la mosquée de Cannes où il est salarié.
Article rédigé par Violaine Ill
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
  (Le tribunal administratif de Nice a retoqué l'arrêté de la préfecture des Alpes-Maritimes © MAXPPP)

Le jeune imam franco-algérien de la mosquée Almadina du centre de Cannes peut à nouveau prêcher. Le tribunal administratif de Nice a suspendu jeudi une mesure qui lui interdisait d'aller dans un lieu de culte, une salle de prière ou une mosquée à Cannes comme à Grasse. La préfecture des Alpes-Maritimes devant la justice a évoqué "des faits graves", un homme, "connu pour son fondamentalisme religieux" qui pourrait déstabiliser les 450 fidèles de la mosquée où "il a même été vu en août  avec un prédicateur tunisien proche de "la mouvance terroriste internationale."

 A l'opposé, l'avocat de cet imam âgé de 32 ans est venu avec 158 lettres de soutien, soutiens du recteur de la Grand mosquée de la ville et de l'association Vivre ensemble  qui regroupe chrétiens, musulmans et juifs.  Le tribunal dit en avoir tenu compte. Il a surtout jugé que les faits reprochés par la préfecture "ne sont pas suffisamment établis "pour conclure à un comportement radical qui menacerait l'ordre public."

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