Cet article date de plus de neuf ans.

Injure contre Nadine Morano : Guy Bedos relaxé

A l'audience, le procureur avait requis une amende. Le tribunal correctionnel de Nancy ne l'a pas suivi, estimant que l'humoriste était resté dans "la loi du genre".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (A l'audience, lundi dernier © MaxPPP)

Peut-on impunément traiter Nadine Morano de "conne" ? C'est ce que Guy Bedos avait fait, lors d'un spectacle devant 1.300 spectateurs à Toul, en 2013. "Nadine Morano a été élue ici à Toul? Vous l'avez échappé belle! On m'avait promis qu'elle serait là... Quelle conne!".  "Injure publique", avait estimé un juge d'instruction, qui avait mis l'humoriste en examen. Le procès s'est tenu la semaine dernière. la relaxe pour Guy Bedos a été prononcée ce lundi. 

A l'audience, le procureur avait estimé que la "limite avait été franchie" et il avait demandé une amende, sans en préciser le montant. Nadine Morano, elle, avait réclamé 15.000 euros de dommages et intérêts après avoir affirmé à l'audience que Guy Bedos lui vouait "une animosité personnelle" . Ni le procureur, ni Nadine Morano, n'ont été suivis.

 

Le tribunal correctionnel de Nancy a, in fine, estimé que Guy Bedos était resté dans "la loi du genre" , et qu'il n'avait "pas dépassé ses outrances habituelles" . L'humoriste a donc été relaxé.

L'avocat de l'humoriste, maître Stéphane Cherqui est très satisfait de la relaxe de son client

Un possible appel

L'avocat de Nadine Morano, Alain Behr, attend la décision de sa cliente pour faire éventuellement appel de la décision. Le défenseur de l'eurodéputée s'attendait à tout à l'annonce du jugement.

"S'il avait été condamné, cela ne m'aurait pas surpris non plus, parce que c'est un problème difficile, soumis à l'appréciation du juge, qui est un peu une tarte à la crème (...) Quelles sont les limites de la liberté d'expression pour les artistes satiriques ? "

L'avocat ajoute qu' "il appartiendra à Madame Morano de s'interroger sur l'éventualité d'un appel"

"Comme je la connais et déterminée comme elle est dans cette affaire, j'imagine qu'on risque de se retrouver devant la Cour. Donc, ça n'est pas une décision définitive."

La décision de relaxe n'est pas définitive : Alain Behr, avocat de Nadine Morano au micro de France Bleu Lorraine

Selon l’un des avocats de Guy Bedos, Benjamin Domange, la décision rendue ce lundi à Nancy est logique. "Il s'agissait d'un sketch sur scène concernant une personne publique. Il n'y avait ni atteinte à la vie privée ni intention de nuire" a argumenté l’avocat.

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.