Indre-et-Loire : un homme condamné à 15 ans de prison pour les viols d'une fillette aux Philippines

Un quinquagénaire français a été condamné, mercredi 4 mai, à 15 ans de réclusion criminelle par le tribunal judiciaire de Tours (Indre-et-Loire) pour avoir violé une fillette aux Philippines entre 2015 et 2017, puis partagé les vidéos sur internet. Il fait aussi l'objet d'un suivi socio-judiciaire pendant six ans, ainsi que d'une interdiction définitive d'exercer une activité en contact avec des mineurs.

L'accusé, qui s'était installé aux Philippines, avait été repéré par un cyber-patrouilleur du Service régional de police judiciaire de Lyon sur un forum pédophile, après la diffusion d'au moins 14 vidéos à caractère pédopornographique. Il avait été arrêté lors d'un retour en France en 2017, et mis en examen pour "viol sur mineur de moins de 15 ans", "détention et diffusion d'images pédopornographiques" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime".

Un autre homme condamné pour avoir proposé ses petites-filles

La victime, une fillette âgée de 9 ans au moment des faits, avait été forcée à se prostituer par son oncle, qui a été condamné à la prison à perpétuité par la justice philippine. Les jurés n'ont pas suivi en totalité les réquisitions du ministère public, qui avait notamment réclamé 18 ans de réclusion, mais ils n'ont pas non plus accepté la défense de l'accusé, qui avait réfuté la notion de viol et parlé de "recours à la prostitution d'un mineur", punissable de sept années d'emprisonnement. "Est-ce que, réellement, elle peut consentir à ça ?", s'est indigné l'avocat général, Alexandre Kling. "La réalité, c'est qu'elle a peur. La peur, ce n'est pas du consentement."

Dans un autre volet du procès, le quinquagénaire a raconté au policier infiltré avoir pour projet d'abuser de deux jeunes fillettes de 5 et 8 ans, à l'initiative de la mère des deux enfants. Sauf que cette "maman" n'était en fait qu'un autre homme, âgé de 58 ans. Se faisant passer pour son épouse, il proposait de mettre à disposition ses petites-filles pour de potentiels violeurs. Un rendez-vous avait été pris lors du retour en France du restaurateur. Les deux hommes ont déclaré n'avoir jamais eu l'intention de concrétiser ce "plan 58", évoquant un "fantasme", "un délire". Le second accusé a été condamné à cinq années d'emprisonnement, sans mandat de dépôt.