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Hortefeux définitivement relaxé pour ses propos sur les Arabes

Le recours du Mrap contre l'ancien ministre Brice Hortefeux a été rejeté mardi par la Cour de cassation.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Brice Hortefeux, le 19 novembre 2012 au siège de l'UMP à Paris. (MIGUEL MEDINA / AFP)

JUSTICE - Quand il y a une relaxe, ça va. Quand elle est confirmée par la justice, c'est encore mieux. La relaxe de l'ancien ministre UMP Brice Hortefeux est devenue définitive, mardi 27 novembre, dans le dossier concernant ses propos sur un militant d'origine arabe en 2009. La Cour de cassation a en effet rejeté le pourvoi du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap).

La polémique était née en septembre 2009, avec la diffusion par Le Monde.fr d'une vidéo où l'ancien ministre de l'Intérieur tenait des propos ambigus en posant avec un jeune militant, Amine Bénalia-Brouch, né de père algérien, lors de l'université d'été de l'UMP à Seignosse (Landes). Dans cette vidéo, une militante disait à Brice Hortefeux qu'Amine mangeait du porc et buvait de la bière, suscitant cette réplique du ministre : "Ah mais ça ne va pas du tout, alors, il ne correspond pas du tout au prototype." Puis il ajoutait : "Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes."

Pas de délit d'injure

Condamné en première instance à 750 euros d'amende, Brice Hortefeux avait été relaxé en 2011 par la cour d'appel, qui avait néanmoins jugé ces propos "méprisants" et "outrageants". Les juges d'appel avaient estimé irrecevable la constitution de partie civile du Mrap, arguant que les propos incriminés n'étaient pas publics et que le délit d'"injure publique" devait être requalifié en "injure non publique", passible d'une contravention. La Cour de cassation a validé cette analyse, soulignant qu'un propos injurieux "ne constitue le délit d'injure que s'il a été proféré".

Brice Hortefeux avait à l'époque laissé entendre qu'il parlait des Auvergnats mais fin août 2012, il a admis dans Le Monde que "le jeune homme et des amis avaient trouvé ça pour (le) soutenir" et qu'il ne les avait pas contredits sur le moment. "C'est mon pire souvenir politique", a-t-il dit au Monde, se défendant d'être raciste.

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