Harcèlement sexuel : une nouvelle campagne pour inciter les victimes à le dénoncer
La loi
votée à l'unanimité par le parlement le 6 août 2012 comportait un cadre répressif mais aussi un volet
préventif. Voici donc venu le temps de la campagne d'information, avec encarts
dans la presse et bannières sur le web. En parallèle, un site internet a été
mis en ligne. Son objectif : sensibiliser et informer sur cette nouvelle loi et
les recours possibles pour les victimes.
Le nouveau texte
a donné un cadre juridique au harcèlement sexuel, actuellement passible de deux
ans de prison et 30.000 euros d'amende. Cette loi a remplacé un précédent
texte, jugé trop imprécis par le Conseil constitutionnel qui avait abrogé la
loi début mai.
Les
féministes jugent les efforts encore insuffisants
Pour les
associations féministes, l'initiative est louable mais elle reste insuffisante.
"Renseigner et intervenir auprès des victimes de harcèlement sexuel
demande des compétences particulières, notamment juridiques. Or il n'existe pas
de réseau de prise en charge des victimes de harcèlement sexuel comme pour les
violences conjugales ", explique Marilyn Baldeck, déléguée générale de l'Association
européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT).
Depuis dix
ans, il n'existe pas d'étude nationale récente sur le harcèlement sexuel. L'AFVT
a recensé environ 1.000 plaintes déposées chaque année depuis 2008. En 2010, selon
les derniers chiffres disponibles, 80 condamnations ont été prononcées par les
tribunaux.
Pour
avoir des données précises, une grande enquête devrait bientôt être lancée. Les
premiers résultats seront connus en 2014.
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