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Gérard Longuet sur l'affaire Borrel : "Non, l'armée ne savait pas"

La veuve du juge Borrel, assassiné en 1995 à Djibouti, affirme que l'armée et les dirigeants français de l'époque (notamment le président Chirac) étaient au courant. Elle s'appuie sur les déclarations d'un témoin, un soldat en poste en 95 à Djibouti : selon lui, l'armée française a bien été informée de l'assassinat du juge. L'actuel ministre de la Défense, Gérard Longuet, dément.
Article rédigé par Frédéric Wittner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Charles Platiau Reuters)

"L'armée ne savait pas. Si l'armée savait, elle a l'obligation, c'est dans
le code pénal, article 40, de transmettre au magistrat toute information sur une affaire juridique
" : Gérard Longuet a été catégorique ce matin, interrogé sur cette affaire par France 2.

Pour autant, le ministre de la Défense ne s'opposera pas à une levée du secret défense : "Mes prédécesseurs ont toujours donné, et j'ai toujours donné, les documents demandés, dès lors qu'ils sont autorisés par la commission (qui statue sur les demandes de levée du secret défense). La recherche de la vérité, c'est très bien, l'armée française, pour sa
part, n'a rien à cacher
", affirme-t-il.

Gérard Longuet s'interroge enfin sur ces nouvelles révélations, 16 ans après les faits : si ce témoin savait, "il fallait le dire immédiatement au juge. Le juge se retourne vers l'armée et nous
demande des documents
. Avant d'assurer :"tous les documents qui seront demandés par le magistrat seront délivrés au juge ."

 

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