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Génocide rwandais : deux anciens maires devant les assises de Paris

Le procès de deux Rwandais accusés de génocide s'ouvre ce mardi aux assises de Paris. C'est seulement le deuxième procès de ce genre en France depuis les massacres de 1994 au Rwanda et la mort en quelques semaines de 800.000 Tutsis. Les deux hommes comparaissent pour "crimes contre l’humanité" et "génocide".
Article rédigé par Louis Belenfant
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Des photos des victimes affichées dans le mémorial du génocide de Kigali © Ben Curtis/AP/SIPA)

Ils s'appellent Octavien Ngenzi et Tito Barahira. Des accusés qui sont les symboles d’une administration rwandaise qui a basculé, qui s'est mise au service de la folie génocidaire.

Les deux hommes sont les anciens maires d’une commune de 45.000 habitants dans le sud-est du Rwanda. Deux figures locales qui, selon plusieurs témoins, ont coordonné mais aussi participé aux massacres. Comme ce 13 avril 1994. Ce jour où plusieurs centaines de civils tutsis réfugiés dans l'église de la commune sont exterminés à coups d'obus, de machettes et de gourdins. Les survivants sont traqués et tués jusque sur les lits du centre de santé. 

 

Ngenzi et Barahira nient toute implication. Ce sera leur ligne de défense devant la cour d'assises. Leurs avocats veulent aussi mettre à profit les nombreuses contradictions dans les témoignages. Des témoins qu'ils auront face à eux, puisqu'une cinquantaine de personnes vont faire le voyage depuis le Rwanda. Chez les parties civiles, on espère que cela rendra plus concret ce procès qui doit durer jusqu'au 1er juillet. 

 

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