Fusillade d'Istres : le tireur mis en examen et écroué
Karl Rose, 19 ans, a donc été présenté au juge d'instruction après 48 heures de garde à vue à l'Hôtel de Police de Marseille. Samedi soir il était mis en examen pour pour assassinats et tentative d'assassinat et écroué.
Le jeune homme s'était ouvert à son ami parisien de son projet criminel, commis avec une arme qu'il avait enterrée non loin des lieux du drame. Cet ami qu'il avait désigné comme pouvant agir de manière similaire, également placé en garde à vue, a lui été relâché.
Des mots prononcés en garde à vue montrent que Karl Rose "a pris conscience de l'extrême gravité " de ses actes, selon le parquet. Des examens médicaux n'ont décelé aucune pathologie mais une évaluation d'éventuels troubles psychiques sera faite.
Adolescent, il avait bénéficié d'une mesure de protection et d'assistance éducative. Le procureur n'a pas voulu en dire davantage sur des problèmes "intra-familiaux", démentant que le jeune homme ait fait l'objet de soins psychiatriques dans le passé.
"La douleur va durer, il va falloir se reconstruire" (frère d'une victime)
Samedi matin, plusieurs centaines de personnes ont participé à une "marche blanche" dans le quartier de l'Aupierre, au bord de l'Etang de Berre, où jeudi trois personnes ont été tuées et une quatrième blessée. "C'est très dur, on passe par des sentiments de douleur, de haine, d'incompréhension ", s'est ému peu avant la marche Eric, le frère d'un homme tué alors qu'il bricolait dans son jardin.
Karl Rose était connu de la justice depuis un an pour des faits de détention d'armes. Le 17 avril 2012 il avait été interpellé avec un revolver "bricolé" sous le siège passager de son véhicule. Convoqué devant le tribunal correctionnel en août, il écope de quatre mois ferme, après une première condamnation assortie du sursis, fin 2010, pour des faits d'escroquerie sur internet. Un bracelet électronique devait lui être posé.
Entre-temps, une information judiciaire avait été ouverte depuis la découverte d'un pistolet et de deux revolvers lors d'une perquisition à son domicile, effectuée à la suite d'un cambriolage fin mai 2012 au cours duquel une autre arme lui avait été dérobée.
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