Cet article date de plus de neuf ans.

France–Maroc : retour de la coopération judiciaire

Les ministres de la Justice de la France et du Maroc ont officialisé ce samedi le rétablissement de la coopération judiciaire entre les deux pays. La fin d’une crise née en 2014 de plaintes déposées en France contre des personnalités marocaines.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Les ministres de la Justice de la France et du Maroc, ici réunis fin 2013, ont acté le retour de la coopération judiciaire entre les deux pays © MaxPPP)

C’est sans délai que la France et le Maroc renouent avec des relations judiciaires normalisées. Les deux pays connaissaient une brouille sur le terrain judiciaire depuis onze mois. La crise s’était ouverte à la suite du dépôt en France, de plaintes visant le patron du renseignement marocain. 

La suspension des accords judiciaires entre le Maroc et la France remontait à près d’un an. La coopération avait été mise en veille le 27 février 2014. La décision émanait de Rabat qui protestait contre le dépôt, en France, de plaintes visant le responsable du renseignement, Abdellatif Hammouchi, pour "torture" et "complicité de torture".

Un écho plus large que le terrain judiciaire

La ministre de la Justice, Christine Taubira, et son homologue marocain, Mustapha Ramid, se sont rencontrés jeudi et vendredi à Paris. Le communiqué publié par le ministère français évoque l'examen "en profondeur des difficultés ayant conduit à la suspension de la coopération ". Il fait aussi état d'un "accord " entre les autorités judiciaires des deux pays pour "une coopération plus efficace " et un renforcement  "des échanges d'informations, dans le respect de leur législation ". 

A Rabat, le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, a réagi dans la foulée de la signature, donnant à l'acte une dimension plus large que son aspect judiciaire. Interrogé par l'Agence France Presse (AFP), le ministre a a appelé "à tourner la page " de la crise diplomatique.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.