Frais de taxi à l'Ina : enquête pour détournement de fonds publics aggravé
Les dépenses élevées des déplacements de l'ex-PDG de l'institut national de l'audiovisuel (INA) font l'objet d'une enquête préliminaire du parquet de Créteil. Après des investigations, il décidera s'il y a lieu ou non de poursuivre Agnès Saal.
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Une plainte, un dossier, une enquête
Une troisième annonce en quelques jours vient épaissir le dossier de l'ancienne patronne de l'Ina. Après la plainte déposée par Anticor, puis la transmission d'un dossier à la Justice par la ministre de la Culture, cette fois c'est le parquet de Créteil qui se saisit de l'affaire dite des taxis de l'Ina, avec une enquête préliminaire. L'annonce date de ce mardi, mais selon l'AFP, la décision a été prise le 20 mai. L'enquête pour détournement de fonds publics aggravé a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE). Elle s'appuie notamment sur une note émanant du Commissaire aux comptes de l'Ina. Les relevés porteraient sur des factures de taxi réglées en dehors des jours de travail de l'ex-PDG et des paiements liés aussi aux déplacements de son fils, sur le compte de l'entreprise.
Agnès Saal va devoir s'expliquer pour avoir fait payer à l'Ina plus de 40.000 euros en frais de taxi en dix mois, dont 6.700 au profit de son fils qui avait le code de réservation. Le fait d'avoir reversé une partie de la somme ne change rien à la procédure. Les avocats d'Agnès Saal avaient précisé qu'elle avait remboursé près de 16.000 euros relatifs à des déplacements privés et à ceux de son fils.
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