FagorBrandt : la justice a homologué les projets de reprise
C'est la fin de l'angoisse pour une grande partie des salariés de FagorBrandt en France. Le tribunal de commerce de Nanterre a homologué mardi les projets de reprise menés par le groupe algérien Cevital. "Le tribunal a ordonné la cession des actifs de FagorBrandt au profit de la société Cevital ", a indiqué à l'AFP Laurent Jourdan, l'avocat de Cevital. Les deux autres projets concernant la reprise des sites vendéens "sont également acceptés ", a-t-il précisé.
Trois offres coordonnées avaient en effet été déposées pour reprendre FagorBrandt, dont la maison-mère espagnole se trouve en faillite. Un prêt de l'Etat avait permis de soutenir ses quatre usines jusqu'en mars, mais elles étaient à l'arrêt depuis la mi-mars, faute de pouvoir payer les fournisseurs.
200 millions d'euros pour le redémarrage
Le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg s'est félicité : "Pour nous, c'est une victoire du Redressement productif ", confirmant son intention de se rendre rapidement sur les sites vendéens. Il a précisé mardi soir que le groupe algérien Cevital, les banques et l'Etat allaient investir au total 200 millions d'euros pour permettre le redémarrage de la société.
Ces 200 millions comprennent le fonds de résistance économique, lancé à l'automne dernier pour venir en aide aux groupes en difficulté, qui va octroyer un prêt de 47,5 millions d'euros à la nouvelle entité. "Ce prêt sera remboursé par Cevital ", a assuré le ministre.
1.445 emplois sauvés sur 1.800
La principale offre de reprise émane donc de l'industriel algérien Cevital, et propose de reprendre les sites d'Orléans et Vendôme, le siège de Rueil-Malamaison et les services après-vente de Cergy-Pontoise, soit 1.225 salariés en France. "L'objectif de Cevital est de donner à FagorBrandt les moyens de se développer à l'international et de devenir un acteur majeur en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ", a indiqué Laurent Jourdan, l'avocat de Cevital.
En accord avec cette offre, les sociétés locales Variance Technologies, une PME de plasturgie, et S20 Industries, ont prévu de reprendre les sites vendéens du groupe, à Aizenay et La Roche-sur-Yon, assurant le maintien de 220 emplois. Ce qui fait un total de 1.445 emplois sauvés sur 1.800.
Si en Vendée, la moitié des emplois vont être sauvés, la moitié vont aussi être supprimés. Du côté des salariés c'est donc l'inquiétude, ils ont tous rendez-vous mercredi devant l'usine de La Roche-sur-Yon à l'appel des synidcats. Même si il va encore falloir attendre quelques jours pour connaître le détail des offres de reprise.
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