Cet article date de plus de douze ans.

Fadettes du Monde : la mise en examen de Bernard Squarcini partiellement annulée

Les suites de l'affaire des fadettes du Monde. La cour d'appel de Paris a annulé ce jeudi deux des trois chefs de mise en examen de Bernard Squarcini. L'ancien du Renseignement intérieur est toujours soupçonné d'avoir demandé et analysé de manière illicite les fadettes de l'un des journalistes du quotidien Le Monde, Gérard Davet, qui enquêtait à l'été 2010 sur l'affaire Bettencourt.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Le parquet général de la cour d'appel de Paris avait demandé mi-octobre l'annulation de la mise en examen de l'ex-patron du renseignement intérieur. La chambre de l'instruction a donc rendu son avis : Bernard Squarcini
n'est désormais plus poursuivi pour l'atteinte au secret des correspondances du
journaliste ni le recel de violation du secret professionnel.

Pour avoir obtenu
d'un opérateur téléphonique, sous contrainte légale, les factures détaillées de
téléphone, ou "fadettes", du reporter du Monde Gérard Davet, il reste cependant mis en examen pour "collecte de données à caractère personnel par un moyen
frauduleux, déloyal ou illicite"
, passible de cinq ans d'emprisonnement. Un ultime chef de prévention contesté par l'avocat de Bernard Squarcini car selon lui aucun fichier n'a été créé.

Un travail de routine

L'ex numéro 1 de la DCRI
a reconnu les faits devant les juges d'instruction parisiens, tout en niant
qu'ils constituent une infraction. Il parle d'un travail de routine ayant visé,
selon lui, non pas la presse mais le fonctionnaire qui avait violé à ses yeux ses
obligations en livrant un procès-verbal d'audition du dossier Bettencourt au
reporter.

"Le délit principal
qui lui était reproché à savoir la violation du secret des correspondances
(...) a été annulé purement et simplement par la chambre de l'instruction"
,
a déclaré son avocat, Me Patrick Maisonneuve. "C'est un point essentiel
parce que cela signifie que Bernard Squarcini, quand il
prend cette décision qu'il assume d'avoir fait le relevé des fadettes entre le
journaliste (...) et le conseiller du garde des Sceaux à l'époque (...), eh
bien M. Squarcini l'a fait en toute légalité"
, a expliqué
Me Maisonneuve à des journalistes.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.