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Face aux magistrats, Manuel Valls assure qu'une "page est tournée"

C'est la première fois qu'un ministre de l'Intérieur est invité au congrès de l'Union syndicale des magistrats. Et ceux-ci n'ont pas été déçus : plus question d'opposer police et justice, a déclaré Manuel Valls. "La dictature du faits divers est terminée".
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN Maxppp)

" Je suis venu tourner la page en votre compagnie d'une décennie " . Face aux magistrats, réunis au congrès du syndicat majoritaire, l'USM, à Colmar, le ton est à l'apaisement. La guéguerre police-justice est terminée, a déclaré vendredi Manuel Valls, premier ministre de l'Intérieur à s'exprimer devant les magistrats. Manuel Valls est plein de bonnes intentions. Lesquelles ?

" La dictature du faits divers est terminée " , a assené ainsi Manuel Valls. Allusion implicite au fait qu'il n'y aura plus de loi après chaque fait divers, comme cela a pu arriver par le passé...

Et ce n'est pas tout. " Je n'admettrai pas les manifestations des forces de l'ordre contre les décisions de justice. La page est tournée " . Ici aussi, l'allusion est assez claire : au printemps dernier, les policiers avaient manifesté contre la mise en examen de l'un des leurs. " Le ministère de la Justice, lui seul, doit être le ministère de la loi pénale. La loi pénale ne se décrète pas à l'Elysée, elle ne s'impose pas sur injonction du ministère de l'Intérieur, elle s'écrit au ministère de la Justice. "

Dans un registre différent, Christiane Taubira a réaffirmé sa volonté de rompre avec d'anciennes pratiques - instructions individuelles, interventions... - avant de défendre sa circulaire de politique pénale, rendue publique mi-septembre. Elle a aussi assuré qu'elle n'utiliserait jamais les procédures disciplinaires pour "museler un magistrat" , référence à l'affaire du juge Renaud van Ruymbeke, récemment blanchi.

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