Face aux magistrats, Manuel Valls assure qu'une "page est tournée"
" Je suis venu tourner la page en votre compagnie d'une décennie " . Face aux magistrats, réunis au congrès du syndicat majoritaire, l'USM, à Colmar, le ton est à l'apaisement. La guéguerre police-justice est terminée, a déclaré vendredi Manuel Valls, premier ministre de l'Intérieur à s'exprimer devant les magistrats. Manuel Valls est plein de bonnes intentions. Lesquelles ?
" La dictature du faits divers est terminée " , a assené ainsi Manuel Valls. Allusion implicite au fait qu'il n'y aura plus de loi après chaque fait divers, comme cela a pu arriver par le passé...
Et ce n'est pas tout. " Je n'admettrai pas les manifestations des forces de l'ordre contre les décisions de justice. La page est tournée " . Ici aussi, l'allusion est assez claire : au printemps dernier, les policiers avaient manifesté contre la mise en examen de l'un des leurs. " Le ministère de la Justice, lui seul, doit être le ministère de la loi pénale. La loi pénale ne se décrète pas à l'Elysée, elle ne s'impose pas sur injonction du ministère de l'Intérieur, elle s'écrit au ministère de la Justice. "
Dans un registre différent, Christiane Taubira a réaffirmé sa volonté de rompre avec d'anciennes pratiques - instructions individuelles, interventions... - avant de défendre sa circulaire de politique pénale, rendue publique mi-septembre. Elle a aussi assuré qu'elle n'utiliserait jamais les procédures disciplinaires pour "museler un magistrat" , référence à l'affaire du juge Renaud van Ruymbeke, récemment blanchi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.