Cet article date de plus de douze ans.

EXCLUSIF Vers un nouveau scandale de licenciements abusifs chez Renault

Peut-être un nouveau scandale de licenciements abusifs au plus haut niveau chez Renault. Il y a un an, trois cadres avaient été injustement mis en cause pour espionnage industriel. L'enquête menée par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a finalement révélé que les soupçons n'étaient pas fondés et que des dossiers compromettant pour les salariés avaient été montés de toutes pièces (voir encadré).
Article rédigé par Elodie Guéguen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

France Info
révèle ce matin qu'il y aurait eu un précédent, une affaire similaire en 2009 :
trois cadres travaillant au Luxembourg pour RRG, la filiale distribution de
Renault, ont été licenciés ou poussés à la démission. Deux de ces anciens hauts
dirigeants viennent de se constituer partie civile dans le dossier instruit à
Paris. L’un est Français, il était le directeur financier de RRG Luxembourg,
l’autre est de nationalité portugaise, il occupait le poste de directeur général
des services techniques de la filiale.

Les deux hommes
ont toujours eu la conviction d'avoir été mis à la porte de Renault à la suite
de fausses accusations de malversations financières. Ils avaient des doutes,
mais pas de preuves. Ces preuves leur auraient finalement été apportées au cours
de l’été par les policiers du contre-espionnage français qui enquêtent sur la
fausse affaire d'espionnage industriel. Le 5 juillet, la DCRI a mené des
perquisitions au siège de Renault et elle aurait trouvé les pièces qui avaient
permis de soupçonner les cadres luxembourgeois. Parmi les documents saisis : des
relevés bancaires des salariés, laissant
apparaître des mouvements de fonds suspects.

Le feu vert du parquet pour enquêter sur le "précédent luxembourgeois"

Selon une note de
synthèse de la DCRI, ces relevés comme d'autres éléments à charge seraient des
faux. Les dossiers auraient été montés de toutes pièces. Les anciens cadres
luxembourgeois auraient d'ailleurs pu fournir la preuve aux enquêteurs qu'ils
n'avaient jamais eu de telles sommes sur leurs comptes en
banque.

Dans cette
nouvelle affaire, la direction de la  sécurité de Renault pourrait être encore une
fois mise en cause. Le juge Hervé Robert, qui instruit la fausse affaire
d’espionnage, vient d’obtenir le feu vert du parquet de Paris pour enquêter sur
ce "précédent luxembourgeois". Si les faits rapportés par la DCRI sont avérés,
le magistrat va tenter de juger si la
direction de Renault s’est laissé abuser ou si elle a une part de
responsabilité. Car, une nouvelle fois, le constructeur aurait accepté de payer
des sources pour obtenir des renseignements sur des cadres soupçonnés de
malversations.

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