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Évasion de Redoine Faïd : des questions et une polémique

La spectaculaire évasion du braqueur Redoine Faïd samedi matin de la maison d'arrêt de Sequedin dans le Nord suscite de nombreuses questions. Le détenu a en effet réussi à se procurer une arme et des explosifs. Les syndicats dénoncent un "acte de guerre" et rappellent qu'ils ont demandé à plusieurs reprises une fouille générale de l'établissement. En vain.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Comment Redoine Faïd a-t'il pu se procurer les armes et explosifs
nécessaires à son évasion ? La question est désormais au cœur de l'enquête mais
les syndicats dénoncent déjà plusieurs dysfonctionnements pointés à de
nombreuses reprises. Ainsi, la CGT pénitentiaire souligne dans un communiqué
que cette évasion a été préparée avec minutie "puisqu'il avait des
complices à l'extérieur". Cela implique donc que – outre les armes – un
téléphone portable a pu entrer dans le centre pénitentiaire.

De nombreux syndicats déplorent notamment que leurs demandes
répétées de fouille générale de l'établissement n'ai jamais été entendues. Par
ailleurs, explique Nicolas Caron, délégué régional de FO pénitentiaire,
"nous ne sommes pas équipés pour pouvoir détecter des explosifs" . Il
demande l'installation de scanners corporels. Le syndicat – qui évoque "un
acte de guerre" – réclame également la démission du directeur de
l'administration pénitentiaire et de la ministre de la Justice.

Pas de "faille" des surveillants

Christiane
Taubira s'est rendue samedi en fin de journée à Sequedin pour rencontrer les
personnels. Arrivée peu avant 17 heures, la garde des Sceaux a réfuté toute
"faille" de la part des surveillants.

"Il
y a une réalité. Les prisons, ce sont des établissements où il faut encadrer
des détenus qui, évidemment pour la plupart, passent l'essentiel de leur temps
à essayer d'entrer en contact avec l'extérieur, de contourner les règlements,
d'enfreindre les règles"
, a expliqué Christiane Taubira lors d'un point
presse devant la prison.

"La sécurité, plus la priorité du gouvernement" (UMP)

Le secrétaire national de l'UMP en charge des prisons
Stéphane Jacquot a fustigé samedi dans un communiqué "la désorganisation
et l'insécurité croissante des prisons". Stéphane Jacquot estime que "la sécurité n'est plus
la priorité du gouvernement et que Christine Taubira est certainement trop
occupée par le mariage pour tous pour s'intéresser à la prison et à ses personnels".

Redoine
Faïd, qui était détenu notamment pour une tentative d'attaque à main armée qui
avait coûté la vie à une policière municipale en mai 2010 fait désormais
l'objet d'un mandat d'arrêt européen diffusé dans l'ensemble de l'espace
Schengen

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