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Espionnage de Besancenot : l'ex-distributeur du Taser condamné à 15 mois avec sursis

Antoine Di Zazzo, le patron de la société SMP Technologies, ancien distributeur en France du pistolet à impulsions électriques, a été condamné à 15 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris. Il est accusé d'avoir fait espionner l'ancien porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste Olivier Besancenot. Il a fait appel du jugement.

franceinfo

Radio France

Publié le 31/01/2013 13:01 Mis à jour le 07/05/2014 16:22

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Quinze mois avec sursis, la peine est plutôt lourde. Et même
plus lourde que la peine requise le 6 décembre dernier par le procureur de
Paris, six mois de prison avec sursis. Cette condamnation est assortie d'une
amende de 10.000 euros.

Entre 2007 et 2008, Antoine Di Zazzo est soupçonné d'avoir ordonné
une surveillance poussée d'Olivier Besancenot, coupable d'avoir pointé les
dangers du Taser, ce pistolet à impulsions électriques, l'accusant d'avoir
causé la mort de plusieurs personnes aux Etats-Unis.

Selon la procureur Annabelle Philippe, Antoine Di Zazzo
souhaitait avant tout "décrédibiliser" le dirigeant trotskyste. Au
contraire, l'ancien distributeur du Taser a toujours affirmé avoir seulement
demandé à un détective, Gérard Dussaucy, de lui fournir le relevé cadastral d'Olivier
Besancenot, afin de l'assigner en diffamation. Ce serait, toujours selon
Antoine Di Zazzo, ce fameux détective qui aurait fait du zèle en lui
fournissant des rapports de filature et autres informations confidentielles. Une version démentie par le détective lui-même devant le tribunal correctionnel de Paris.

Des peines allant de deux mois avec sursis, à un an avec
sursis, ont été prononcées à l'encontre de neuf autres prévenus, détectives,
policiers à la retraite ou en activité, ou encore agents des douanes ou des impôts.

Antoine Di Zazzo a immédiatement annoncé qu'il faisait appel.