En appel, Camaret nie tout viol sur des joueuses de tennis
"Je n'ai jamais agressé ni violé qui que ce soit. " Les yeux fixés sur le président de la cour, Régis de Camaret a nié. Au premier jour de son procès en appel à Draguignan, l'ancien entraîneur de tennis; agé de 71 ans, a une nouvelle fois clamé son innocence. Accusé des viols de deux anciennes pensionnaires de son club de tennis de Saint-Tropez, il est apparu devant la cour avec une barbe blanche et une démarche de vieillard.
Seules deux anciennes joueuses âgées aujourd'hui de 37 ans, Stéphanie Carrouget et Karine Pomares, sont parties civiles pour des faits non prescrits remontant à 1989-1990. Mais 26 autres anciennes élèves ont également déclaré, durant l'enquête, avoir subi des attouchements, des agressions sexuelles et des viols. Les faits se seraient déroulés pendant une quinzaine d'années, de la fin des années 70 au début des années 90.
"On n'arrive pas à passer à autre chose "
Pour Stéphanie Carrouget, ce procès en appel ne permet pas d'avance. Avant d'entrer dans la salle, elle a livré son désarroi : "On n'arrive pas à passer à autre chose, il a fait appel et on est à
sa merci ". Le premier procès a été "dur à vivre " et "c'est dur de se dire qu'on va le revivre, l'entendre dire qu'on est des menteuses ", a-t-elle ajouté.
Régis de Camaret avait été interpellé en 2007, après les révélations d'Isabelle Demongeot, ancienne numéro 2 du tennis français en 2005. Elle accuse son ex-entraîneur de l'avoir violée à partir de 13 ans en 1980 pendant neuf ans, au club de tennis des Marres à Saint-Tropez. En première instance, en 2012, Régis de Camaret avait été condamné à huit ans de prison.
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Le verdict est attendu le mercredi 12 février, le temps de réécouter 56 témoins. En appel, Camaret risque une peine de vingt ans.
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