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Deux Pussy Riot condamnées à deux ans de camp en appel, la troisième libérée

La justice russe a confirmé en appel la condamnation des trois jeunes femmes pour avoir interprété une prière punk anti-Poutine. Condamnation assortie d'un sursis pour Ekaterina Samoutsevitch. Celle-ci a donc été relâchée.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxim Shemetov Reuters)

La justice russe a confirmé en appel la condamnation de Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, à deux ans de camp, pour avoir interprété une prière punk anti-Poutine dans la principale cathédrale orthodoxe de Moscou. La troisième membre des Pussy Riot, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, bénéficie elle d'un sursis, ce qui de fait suspend sa peine. Les juges du tribunal municipal moscovite ont tenu compte du fait que cette dernière avait été expulsée de la cathédrale par des vigiles avant de participer à la "prière" incriminée. Ligne de défense de sa nouvelle avocate. La prévenue avait en effet récusé ses précédents avocats, provoquant le report du procès. 

"Je suis triste pour les filles" 

Ekaterina Samoutsevitch est donc sortie libre du tribunal, devant une foule de journalistes et de sympathisants, "contente, mais  [...] triste pour les filles, triste que leur peine n'ait pas été modifiée ". 

Les trois jeunes femmes avaient été condamnées en août dernier à deux ans d'emprisonnement pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse". Lors de l'audience en appel dans la matinée, les trois jeunes femmes ont présenté leurs excuses pour avoir offensé les croyants, mais refusé tout repentir. "Nous sommes allées dans la cathédrale en signe de protestation contre l'alliance entre les élites politiques religieuses.  C'était un acte politique, pas une attaque contre la religion ", a plaidé Maria Alekhina. Revoir ci-dessous la vidéo de leur happening.

Maria Alekhina a surtout revendiqué devant le tribunal ses positions politiques : "Si notre condamnation en appel est confirmée et que nous partons dans un camp, nous ne nous tairons pas pour autant, même si on nous envoie en Sibérie ou en Mordovie ", a-t-elle prévenu.

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