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Deux lycéens toulousains partis faire le djihad en Syrie en justice

Le tribunal pour enfants de Paris examine ce mardi le cas de deux lycéens toulousains partis faire le djihad en Syrie et revenus trois semaines après leur départ, en 2014. Ils avaient alors 15 et 16 ans.
Article rédigé par Stéphane Iglésis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le tribunal pour enfants de Paris examine à huit clos le cas de ces deux adolescents, partis en Syrie pour faire le djihad en janvier 2014 à l’âge de 15 et 16 ans © MaxPPP)

Les deux jeunes se sont rencontrés au lycée des Arènes à Toulouse. L’un vient d’une famille pratiquante à l’Islam rigoureux, l’autre vit dans une famille non pratiquante. Le tribunal pour enfants de Paris examine à huit clos le cas de ces deux adolescents, partis en Syrie pour faire le djihad en janvier 2014 à l’âge de 15 et 16 ans. Ils sont tous les deux poursuivis pour "avoir participé à un groupement ou une entente en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs éléments matériels, d’une entreprise terroriste."

Un groupe terroriste affilié au Jabhat al-Nosra

A l’époque des faits, le premier a prétendu partir pour un voyage scolaire en Espagne, l’autre a écrit une lettre à ses parents mettant en avant le djihad et l’instauration du califat du groupe l’Etat islamique. Ils ont tous les deux rejoint un groupe terroriste en Syrie affilié au Jabhat al-Nosra. L’un est rentré très vite, environ trois semaines, l’autre quelques jours après. Reste que pour le parquet le délit de participation à une entreprise terroriste est constitué.

Jusqu'à cinq ans de prison

"Pour le parquet finalement, le fait d’avoir rejoint un groupement terroriste et le fait d’avoir pu participer à des tours de garde sur place, sont des éléments suffisants pour permettre d’être poursuivis pour avoir participé à un tel groupement ", précise Agnès Dufetel-Cordier, avocate d’un des deux lycéens. Selon elle, son client "va se rendre compte que l’aide aux populations syriennes va être très compliqué à apporter dans le cadre dans lequel il arrive, et on va lui dire assez rapidement qu’il se trouve au sein d’une organisation de djihadistes ."

Mais selon l’enquête judiciaire les deux jeunes ont volontairement rejoint un groupe djihadiste en Syrie. Ils risquent donc une peine maximale de cinq ans de prison, soit deux fois moins que s’ils étaient majeurs.

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