Deux ans avec sursis requis contre l'ancien patron de l'UIMM
Où sont passés les 16 millions d'euros retirés en liquide, entre 2000 et 2007, des caisses de l'Epim, la structure d'entraide créée en 1972 par l'UIMM pour apporter un "appui moral et matériel" en cas de conflit du travail ?
Le procès n'a pas permis d'établir formellement leur destination. Dans les caisses des syndicats, a répondu la semaine dernière Denis Gautier-Sauvagnac. Qui n'est pas allé plus loin et n'a désigné personne, pour préserve "l'intérêt général" , avait-il dit. Tollé chez les principaux concernés, les syndicats, qui ont formellement démenti.
Devant le tribunal correctionnel, le procureur a déploré ce refus de révéler les noms. "Les prévenus ont dit ne pas vouloir faire de délation. Ca me fait penser à des déclarations qu'on voit dans des dossiers de la criminalité organisée."
Six mois à deux ans avec sursis
Pour cette caisse noire, le ministère public a demandé deux ans de prison avec sursis à l'encontre de Gautier-Sauvagnac, ainsi que 250.000 euros d'amende. Huit mois avec sursis contre Dominique de Calan, ancien délégué général adjoint ; six mois avec sursis contre Dominique Renaud, la responsable du service comptable, et Bernard Adam, ancien directeur administratif. Le procureur a également requis la condamnation à 150.000 euros d'amende de l'UIMM en tant que personne morale.
Le procès s'achève mardi. La décision sera mise en délibéré.
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