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Destructions de Tombouctou : un dirigeant du groupe djihadiste Ansar Dine plaide coupable

Un procès inédit s'est ouvert ce lundi devant la Cour pénale internationale de La Haye. Le djihadiste malien présumé Ahmad Al Faqi Al Mahdi, accusé d'avoir ordonné et participé à la destruction en 2012 de neufs mausolées classés au Patrimoine mondial de l'humanité et d'une mosquée à Tombouctou, a plaidé coupable. Une première dans l'histoire de la CPI.
Article rédigé par franceinfo
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  (Photo datant du 1er juillet 2012 et montrant des islamistes en train de détruire un mausolée de Tombouctou, au Mali © AFP)

A Tombouctou, les mausolées inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco sont à nouveau debout, reconstruits à l'identique. Il y a quatre ans, les images de leur destruction par les islamistes d'Ansar Dine avaient fait le tour du monde, 600 ans d'histoire balayés en quelques heures à coups de pioches et de burins.

Jugé pour crime de guerre

Ahrmad Al Faqi Al Mahrdi est accusé d'avoir supervisé l'opération, sélectionné les hommes et fourni les outils utilisés pour saccager neuf mausolées et une mosquée. Des lieux sacrés, symboliques, perçus par les habitants comme un moyen spirituel de protection de la ville. Or, le statut de Rome qui régit le fonctionnement de la Cour pénale internationale est clair : s'attaquer à des monuments historiques ou dédiés à la religion est un crime de guerre.

Ahrmad Al Faqi Al Mahrdi est également soupçonné d'avoir participé à l'exécution de plusieurs décisions du tribunal islamique. Mais la cour n'a retenu que le crime de destruction de monuments historiques, dans l'espoir de faire un exemple après la destruction par le groupe Etat Islamique d'une partie de Palmyre, en Syrie, l’an dernier.

"Je demande leur pardon "

A l'ouverture de son procès à La Haye ce lundi, Ahrmad Al Faqi Al Mahrdi a plaidé coupable des faits qui lui sont reprochés. "Votre Honneur, j'ai le regret de dire que tout ce que j'ai entendu jusqu'à présent est véridique et reflète les événements",  a-t-il affirmé, après la lecture des charges. "Je demande leur pardon et je leur demande de me considérer comme un fils ayant égaré son chemin ", a-t-il déclaré à l'adresse du peuple malien, après avoir plaidé coupable. Ahrmad Al Faqi Al Mahrdi encourt une peine de 30 ans de prison. Le procès devrait durer une semaine. 

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