Des balles envoyées à Nicolas Sarkozy et d'autres personnalités : un an de prison avec sursis
Thierry Jérôme, 54 ans, en avait visiblement après de nombreuses personnalités politiques de droite, essentiellement de l'UMP. En 2009 principalement, il avait envoyé depuis l'Hérault une quarantaine de courriers à Nicolas Sarkozy, mais aussi son Premier ministre François Fillon, la ministre de la Justice Rachida Dati, ou encore à Michèle Alliot-Marie, une liste non exhaustive. Quelques médias avaient également reçu de telles lettres, comme TF1, France Télévisions ou l'AFP. A l'intérieur de ces enveloppes expédiées depuis le département de l'Hérault, des lettres signées "cellule 34" et à chaque fois une balle de 9mm.
Une "altération de discernement"
Le 17 décembre dernier, lors de la première audience devant le tribunal correctionnel de Paris à laquelle il n'était pas présent, le procureur avait requis deux ans de prison avec sursis. Il avait alors été jugé "dangereux" pour lui-même et pour les autres, une analyse confirmée quelques semaines plus tard : l'homme souffrirait d'une "altération de son discernement".
Un angle de défense adopté par son avocat, Me Mathieu Croizet, qui regrette cette peine d'un an de prison avec sursis :
"[Le] tribunal n'a pas retenu l'abolition du discernement [...] Il fallait qu'il y ait un coupable à tout prix"
Dommages et intérêts
Thierry Jérôme, libre depuis octobre 2009, a également été condamné à payer des dommages et intérêts à plusieurs personnalités victimes de ces menaces. Philippe de Villiers, Frédéric Lefebvre, Raymond Couderc (sénateur-maire UMP de Béziers) et Rachida Dati obtiennent tous les quatre un euro symbolique de dédommagement. Tous l'avaient demandé, à l'exception de l'ancienne Garde des Sceaux qui réclamait pour sa part une somme de 10.000 euros.
Nicolas Sarkozy avait quant à lui choisi de ne pas se constituer partie civile.
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