De nouveaux brouilleurs de portables bientôt installés dans les prisons
L'ancien modèle n'était pas "extrêmement efficace", selon l'administration pénitentiaire.
Des barreaux mais pas de réseau. De nouveaux brouilleurs plus précis et plus efficaces, déjà testés dans deux établissements franciliens, vont être installés dans l'ensemble des prisons françaises, a indiqué, jeudi 26 février, la garde des Sceaux, Christiane Taubira.
L'expérience menée en Ile-de-France "semble probante", a expliqué la ministre, en marge d'un déplacement à la direction interrégionale des services pénitentiaires, à Fresnes (Val-de-Marne). Avant ce test, des brouilleurs étaient déjà installés en détention, mais le modèle utilisé n'était pas "extrêmement efficace", de l'aveu même de la directrice de l'administration pénitentiaire, Isabelle Gorce.
Un modèle adapté à l'univers carcéral
Pour y remédier, l'administration a mis à l'essai un nouveau modèle conçu par le groupe de haute technologie Thalès et adapté à l'univers carcéral. Il permet notamment de brouiller les communications dans des zones plus restreintes et plus ciblées, évitant ainsi de perturber les communications des personnels surveillants.
En juillet, la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, a expliqué qu'elle était favorable à l'utilisation des téléphones portables en détention, sous réserve de limiter leur usage à quelques numéros seulement. Selon elle, il faut "faire en sorte que les détenus ne coupent pas les ponts avec leur environnement, de façon à préparer dans les meilleures conditions leur sortie et donc de prévenir les risques de récidive".
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