Monique, 59 ans, gardait15 à 25 enfants dans un appartement de 50m2, qui disposait d'une cour de 30 m2.De 2009 à 2012, avec une employée, elle demandait 17 euros par jour et parfamille pour accueillir les jeunes enfants. L'ancienne infirmière étaitpoursuivie pour "travail dissimulé", "sans agrément" et "non respect des obligations de contrôle et de conformité pour lesétablissements recevant du public".Un an de prison et 12.000euros d'amendeA l'audience le 8octobre, le parquet avait requis 14 mois de prison avec sursis et 20.000 eurosd'amende contre la responsable de la crèche. Elle a finalement été condamnée àun an de prison avec sursis et 12.000 euros d'amende par le tribunalcorrectionnel de Marseille.Pour l'avocat de laresponsable de cette crèche clandestine, "la peine est sévère au regardde la bonne foi" de sa cliente, estimant que la justice s'attaquait auxconséquences d'un problème, "le déficit existant pour la garde des jeunesenfants" à Marseille, au lieu de s'interroger sur ses causes.L'Urssaf déboutéeL'Urssaf s'était portéepartie civile. Elle réclamait 30.000 euros à la responsable. Elle a étédéboutée. La caisse d'allocations familiales s'était retournée contre lesparents, leur demandant de rembourser l'aide qu'ils avaient perçue pour lagarde de leur(s) enfant(s), déclarée à domicile alors qu'elle se faisait enréalité dans cette structure.La responsable d'une seconde crèche illégale fermée en juillet dans le centrede Marseille sera jugée le 5 novembre.