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Confondu par un mégot de cigarette, un homme est mis en examen pour meurtre dix-neuf ans après les faits

Le mégot, prélevé sur la scène du crime, a été analysé grâce aux nouvelles techniques de la police scientifique. La victime du meurtre est une femme de 55 ans.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le corps sans vie de Chantal Chillou de Saint-Albert avait été découvert sur un chemin en bordure de l'Isère, à Chatuzange-le-Goubet (Drôme). (MAXPPP)

L'affaire était restée irrésolue malgré de nombreuses années de recherches. Un quinquagénaire a été mis en examen, à Valence (Drôme), pour le meurtre de Chantal Chillou de Saint Albert, une femme de 55 ans, après la découverte de son ADN sur un mégot de cigarette, dix-neuf ans après les faits. L'homme, sur lequel aucun autre détail n'a été donné, est "très défavorablement connu de la justice", a précisé, samedi 6 juin, le procureur de la République de Valence, Alex Perrin.

Agé de 36 ans au moment des faits, il a été interpellé mercredi avant de "reconnaître partiellement les faits". "Il aurait indiqué, le jour des faits, avoir eu une relation avec la victime, l'avoir prise en charge dans sa voiture mais n'aurait pas reconnu le crime", rapporte Le Dauphiné libéré. Cet homme a été mis en examen, vendredi à Valence, pour "meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime", indique le procureur dans un communiqué. Il a été placé en détention provisoire. 

Des scellés confrontés aux techniques modernes

Son ADN a été retrouvé sur un mégot de cigarette découvert sur la scène de crime, ainsi que sur le tee-shirt de la victime, Chantal Chillou de Saint Albert, une femme âgée de 55 ans et alors domiciliée à Allauch, dans la banlieue de Marseille. Son corps avait été découvert sur un chemin en bordure de l'Isère, à Chatuzange-le-Goubet (Drôme), le 2 août 2001, "en partie calciné et dénudé", selon Le Dauphiné libéré.

L'enquête avait été close en 2010. Mais en octobre 2019, le procureur de la République de Valence avait rouvert l'enquête pour assassinat. La Section de recherches de Grenoble et le plateau d'investigation "Cold Case" (PICC) du pôle judiciaire de la gendarmerie nationale à Pontoise, unité de recherches spécialisée dans les affaires non élucidées, avaient été saisis.

Cette unité avait procédé à une analyse de l'archive de la procédure et constaté, d'une part, qu'il existait des scellés anciens pouvant être confrontés aux techniques modernes de la police scientifique et, d'autre part, qu'une piste étudiée en 2002 méritait d'être approfondie.

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