Complaisant, le permis de construire accordé à Michel Drucker ?
L'un estime qu'il n'y a rien d'illégal ; l'autre, au contraire, explique que la procédure n'a pas été respectée... L'histoire se passe dans les Alpilles, en plein parc naturel ; elle est narrée par Le Canard enchaîné du jour.
Michel Drucker, animateur télé de profession, possède deux maisons à Eygalières. Voici deux ans, à l'été 2007, il dépose un permis de construire pour une troisième, une villa de près de 300 mètres carrés, avec piscine.
Comme la petite commune ne dispose pas de services techniques, c'est la Direction départementale de l'équipement qui instruit le dossier. Et rend un avis favorable moins de deux semaines plus tard.
Tout va bien, jusqu'au jour où la Ligue de défense des Alpilles s'en mêle. Celle-ci découvre que le permis de construire a finalement été signé par le maire... pour une construction qui se situe à 340 mètres d'une chapelle du XIIe siècle, inscrite à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques. Selon la loi, aucune construction n'est possible dans un rayon de 500m...
Qui plus est, dans une zone protégée, l'architecte des Bâtiments de France doit être consulté. Ce qui n'a jamais été le cas - l'architecte dit n'avoir rien reçu.
La DDE n'a pas transmis le dossier ? Faux, dit-elle : par souci d'économie, le courrier n'est pas parti en recommandé ; il s'est sans doute perdu !
Aujourd'hui, le maire d'Eygalières dit ne plus se souvenir du permis de construire qu'il a signé. Quant au sous-préfet d'Arles, Jacques Simmonet, il ne décolère pas : l'architecte des Bâtiments de France a bien été consulté. Et il a donné un avis favorable. Il n'y a donc pas lieu de polémiquer.
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