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Colère des associations après le démantèlement d'un camp rom à Ris-Orangis

Les gendarmes ont démantelé mercredi matin un camp rom occupé par environ 250 personnes à Ris-Orangis(Essonne). La préfecture parle de "risques importants de sécurité", au grand dam des associations et d'anonymes qui se battaient depuis des mois pour faire de ce camp un "exemple".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

"Un campement illicite situé sur la commune de Ris-Orangis, occupé depuis avril 2012 par environ 250 personnes de nationalité roumaine est en cours d'évacuation ce jour en application d'un arrêté municipal motivé par des risques importants de sécurité" . Le communiqué de la préfecture de l'Essonne tombe mercredi matin. Les forces de l'ordre sont sur place, et démantèlent tôle par tôle, maison par maison, le camp installé près de la Nationale 7 depuis l'automne.

Il s'agit en fait de trois camps distincts ; dans l'un d'entre eux, l'association Pérou (pour Pôle d'exploration des ressources urbaines) avait construit en décembre dernier une salle polyvalente de 35 m², ainsi que des toilettes sèches. Objectif : aider à la sédentarisation. Un travail réduit en miettes selon les membres du collectif.

Les familles "à l'abri" selon la préfecture

Cette expérience menée sur le camp de Ris-Orangis, beaucoup y croyaient. Mais du côté de la mairie, on explique que le camp était devenu beaucoup trop gros pour une petite commune comme Ris-Orangis (28.000 habitants). La préfecture, de son côté, l'assure, par communiqué : "Préalablement à ce démantèlement et à la demande du préfet de l'Essonne, un diagnostic social avait été établi d'un commun accord entre le maire, le président du conseil général et le préfet. Un dispositif d'insertion par le travail a été lancé qui a finalement retenu 12 familles (38 personnes) pour participer à une plate-forme d'insertion avec installation d'une base de vie sur un terrain situé sur la commune de Ris-Orangis" .

En attendant cette nouvelle expérience, les pouvoirs publics promettent que toutes les familles se sont vues proposer une "mise à l'abri" . L'"Ambassade du Pérou", du nom de l'association de solidarité avec les Roms présente dans le camp, restera pour ses initiateurs une aventure inachevée.

 

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