Cinq interpellations après les affrontements à Amiens
La préfecture de la Somme l'a fait savoir tôt ce jeudi matin : les cinq interpellations sont "en lien direct" avec les affrontements du début de semaine. Ces suspect, tous des hommes, n'auraient cependant pas participé aux jets de projectiles contre les forces de l'ordre. L'un est soupçonné d'"incitation à la rébellion", les autres d'incendie de poubelles et de dégradations. Tous ont été mis en garde à vue. Parmi eux, figurent deux mineurs. Ils ont pu être identifiés notamment grâce aux images prises par la caméra thermique d'un hélicoptère de la gendarmerie.
"Le travail judiciaire doit se poursuivre " a affirmé ce matin Manuel Valls le ministre de l'Intérieur sur France Inter : "L'ordre a été progressivement rétabli à Amiens et c'était nécessaire. De tels faits ne peuvent pas être laissés pour impunis. Les forces de l'ordre seront maintenus autant que nécessaire." Et il estime que dans cette affaire "les forces de l'ordre ont fait leur travail."
La nuit dernière, environ 20 camions de CRS stationnaient encore dans le centre d'Amiens, et les patrouilles étaient nombreuses dans les rues de la ville. Aucun incident n'a été signalé. "Les habitants ont constaté les dégâts, le coût des dégradations, je crois que les choses se calment" estimait en fin d'après-midi le maire d'Amiens, le socialiste Gilles Demailly.
Dans la nuit de lundi à mardi, les affrontements avaient fait 16 blessés parmi les forces de l'ordre et avaient causé d'importants dégâts matériels. Une école et un établissement sportif avaient notamment été incendiés.
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