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Chevènement : Sollacaro était engagé "dans des actions clandestines"

Interrogé sur Public Sénat, l'ancien ministre de l'Intérieur a lancé mercredi soir un pavé dans la mare des hommages. Il affirme qu'Antoine Sollacaro, assassiné mardi à Ajaccio, était un "militant nationaliste engagé, y compris dans des actions clandestines". Il a aussi critiqué Radio France. Le groupe a dénoncé des propos "graves, infondés et diffamatoires".
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Stephane Mahe Reuters)

"Me Antoine Sollacaro n'était pas seulement une figure du barreau. C'était une figure de l'indépendantisme. Un militant nationaliste engagé, y compris dans des actions clandestines ", a affirmé Jean-Pierre Chevènement mercredi soir sur Public Sénat. Antoine Sollacoro, ancien avocat d'Yvan Colonna, a été assassiné mardi à Ajaccio. Jean-Pierre Chevènement n'en a pas dit plus pour, a-t-il dit, "ne pas
manquer à ma déontologie d'ancien ministre de l'Intérieur.
"

Sur le fond, il estime que "les liens entre le
banditisme et le nationalisme corse sont établis depuis
longtemps, qu'il y a là une dérive mafieuse bien
connue". 
Et il dénonce les "complicités dont
bénéficient les indépendantistes corses cessent dans tous les milieux, y compris
politiques, qu'il n'y ait plus de complaisances. Si cette attitude avait été
tenue, il y a très longtemps qu'on ne parlerait plus de ce problème".

*Chevènement accuse aussi les médias


Sur
Europe 1 jeudi matin,  Jean-Pierre Chevènement a aussi reproché aux médias et notamment France 3 et Radio
France d'endoctriner la jeunesse corse : "La jeunesse est abandonnée à un
endoctrinement, qui passe par tous les canaux de communication, France 3, radio
France Frequenza Mora, rectorat, université : abandonnée à une
propagande".

Des "propos graves, infondés et diffamatoires" (Radio France)

"Les propos tenus ce matin par Jean-Pierre Chevènement sur une radio privée concernant la situation en corse et Radio France sont graves, infondés et diffamatoires. Le président de Radio France Jean-Luc Hees réaffirme son soutien aux équipes de France Bleu RCFM et sa confiance dans la qualité de leur travail."

Jean-Pierre Chevènement avait démissionné du gouvernement Jospin en août 2000 pour exprimer son désaccord avec les "accords de Matignon " qui reconnaissaient les mouvements nationalistes corses sans que ceux-ci n'aient préalablement renoncé à l'utilisation de la violence.

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