Le procès devrait durerdeux semaines au tribunal correctionnel de Versailles. Dans le box desprévenus, l'ancien sénateur des Hauts-de-Seine Charles Pasqua, le député-maire d'Issy-les-MoulineauxAndré Santini et un collectionneur d'art, Jean Hamon.Le musée n'a jamais vule jourL'histoire commence en Le conseil général des Hauts-de-Seine et la ville d'Issy-les-Moulineaux créentle Syndicat mixte de l'Ile Saint-Germain (SMISG). Objectif : faire naître unmusée destiné à recevoir la donation d'un grand promoteur collectionneur d'art,Jean Hamon. Belle initiative.La donation est signéeet elle est d'importance : 192 œuvres, estimées à près de huit millions d'euros.Dans l'attente de la construction du musée, les œuvres sontt stockées etentretenues, aux frais du contribuable, dans un château appartenant à JeanHamon, qui perçoit des frais de garde importants. Mais la Fondation ne vera jamais vu le jour, la première pierre du futur musée ne sera jamais posée, lepermis de construire ayant été annulé à la suite de recours engagés par lesriverains et des associations écologistes. Pendant ce temps, lemécène facture des frais de stockages surévalués. Il se retrouve devant la justice, accompagné des deux élus.Vérification des comptesbancairesCharles Pasqua et AndréSantini sont donc accusés de "détournement de fonds publics","recel de faux" et "prise illégale d'intérêt".La défense d'AndréSantini est catégorique : " M. Santini n'est coupable de rien du tout.Il est innocent de tout ça" , a déclaré l'avocat du maired'Issy-les-Moulineaux", ajoutant, " il n'a jamais commis de détournement defonds publics et rien n'a été trouvé au cours de l'instruction " .La juge d'instruction reconnaîtdans son ordonnance de renvoi ne pas avoir trouvé le mobile des deux hommespolitiques. Les vérifications de leurs comptes bancaires " n'ont pas permisde démontrer que ces derniers en ont tiré un profit financier direct " .Des questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) déposées par ladéfense ont déjà été rejetées par le tribunal au début de l'année.