"Le motif de la veste constitue une copie servile de l'échantillonappartenant à la société World Tricot" . La contrefaçon étant actée, Chanelva devoir verser 200.000 euros de dommages et intérêts à World Tricot. Unedécision de la cour d'appel de Paris qui met fin à un bras de fer de sept ansentre le géant du luxe et l'un de ses anciens sous-traitants basé à Lure, enHaute-Saône,.L'affaire remonte à 2004 quand Carmen Colle, la fondatricede la PME, remarque dans la vitrine d'une boutique Chanel à Tokyo le motif quela marque lui avait pourtant refusé quelques mois plus tôt. En 2009, letribunal de commerce de Paris avait donné raison au géant du luxe qui revendique "la propriété intellectuelle" du motif en affirmant avoir guidé WorldTricot dans la création."Ce n'était pas un combat contre Chanel mais pour ledroit des artisans créateurs" , a réagi Carmen Colle dont l'entreprise estdésormais placée en liquidation judiciaire. Ses avocats estiment que la cour d'appelde Paris "a rendu un arrêt qui va faire jurisprudence" . Quant àChanel, le groupe évoque "un malentendu" qui ne "reflète pas la qualité denos relations avec nos fournisseurs" . La marque n'a pas encore décidé sielle portera l'affaire devant la cour de cassation.