Cahuzac : après la fraude fiscale, des soupçons de corruption
Après la fraude fiscale, la corruption. Médiapart formule de nouvelles accusations vendredi à l'encontre de Jérôme Cahuzac. Une enquête réalisée par Michael Hajdenberg et Mathilde Mathieu décrypte comment l'ancien ministre du Budget aurait profité de sa présence à la fin des années 80 au cabinet du ministre de la Santé Claude Evin pour recevoir des pots-de-vin.
En charge de l'attribution des scanners et des IRM aux établissements de santé, l'ex-ministre du Budget aurait perçu de l'argent pour rendre certains avis favorables.
Les témoignages de dirigeants d'une société israélienne
Parmi les éléments de preuve, Médiapart cite un ancien dirigeant de la société israélienne Elscint, productrice de scanners. Ce témoin affirme qu'il versait directement de l'argent à Jérôme Cahuzac afin d'obtenir certains marchés. Une autre responsable de l'entreprise a confirmé l'information. Selon elle, le fait qu'il fallait arroser le socialiste était un secret de Polichinelle.
A l'époque, un expert était censé donner son avis sur les attributions. Retrouvé par Médiapart, cet ingénieur français a reconnu que son expertise n'était qu'un "habillage " et que pour avoir une attribution, il fallait "cracher au bassinet ".
Des sommes importantes
Toujours d'après Médiapart, les pots-de-vins se chiffraient à environ 200.000 francs (30.000 euros) pour un scanner et 500.000 francs (75.000 euros) pour une IRM.
Le site en ligne explique que si la justice parvenait à prouver l'existence de ces pots-de-vins, il ne lui resterait qu'à déterminer la destination finale de l'argent : un compte personnel ou une éventuelle caisse noire d'un courant politique.
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