Bruxelles : comment 450 hooligans ont-ils pu aller perturber les hommages?
Depuis samedi, chacun savait, grâce aux réseaux sociaux, qu’autour des amis de deux équipes de football belges de première division, un appel précis était lancé pour marcher sur Bruxelles, afin d’affirmer "l’identité flamande, blanche et d’extrême-droite et de crier la haine des étrangers".
Les manifestants s’étaient donné rendez-vous à la gare de Vilvorde, où, sous les yeux de la police locale sortie en force, ils ont pris le train pour Bruxelles, à dix minutes de là. Ils ont mis un quart d’heure pour se rendre de la Gare du Nord bruxelloise à la Place de la Bourse, où ils ont été contenus par la police anti-émeute et refoulés graduellement vers la Gare du Nord, d’où ils sont repartis pour Vilvorde, où ils n’ont pas été autrement inquiétés.
Il se trouve évidemment lundi matin une petite minorité de Belges qui estiment que cet incident démontre à quel point les autorités de leur pays sont respectueuses du droit à la liberté d’expression. Mais l’immense majorité se demande comment on a pu laisser 450 hooligans venir piétiner les parterres de fleurs et de messages et troubler le recueillement d’un nombre équivalent de citoyens, choqués et indignés de cette irruption.
Du côté de la presse belge ce matin, il n’y a pas grand monde pour parler de ce nouvel incident. Les quotidiens belges qui ont retenu essentiellement les deux informations de la soirée et de la nuit : trois nouveaux inculpés de terrorisme (pour Le Soir) et le bilan des morts passe à 35. C’est la Une de La Libre Belgique, du Morgen, et de d’autres titres.
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