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Bonnemaison : "J’ai agi en médecin comme je le conçois"

Nicolas Bonnemaison, jugé pour l’empoisonnement de sept patients en fin de vie, s'est exprimé mercredi matin devant la cour d’assises de Pau. Le verdict est attendu dans l'après-midi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Le docteur Bonnemaison, à l'heure du verdict © Maxppp)

Les jurés délibèrent depuis mercredi matin sur le cas de Nicolas Bonnemaison jugé depuis le 11 juin devant les assises des Pyrénées-Atlantiques. Ce médecin-urgentiste de l’hôpital de Bayonne est accusé d’avoir abrégé la vie de sept personnes âgées et très malades. Avant la fin de l’audience, Nicolas Bonnemaison a pris la parole pour redire sa passion pour la médecine et le devoir qu’elle implique. 

"J’ai agi en médecin comme je le conçois (...) jusqu’au bout. J’estime que cela fait partie du devoir du médecin d’accompagner ses patients jusqu’au bout."

Le médecin de Bayonne, d’un calme et d’une voix posée, a dit ensuite avoir des pensées pour les patients décédés, leurs familles et il se met à leur disposition pour parler, échanger aussi avec le personnel soignant de l’hôpital de  Bayonne.

L’un des avocats du docteur Bonnemaison Me Arnaud Dupin a commenté l’intervention de son client à quelques heures du verdict :

"C’est un homme qui, avant tout, aime la médecine, qui aime ses patients. Il est dans l’état d’esprit d’un homme qui attend la libération, qui attend de pouvoir tourner la page et de caresser l’espoir de soigner à nouveau des patients." 

Me Dupin, l'un des avocats du docteur Bonnemaison

 

14 questions soumises aux jurés

Les jurés se sont retirés pour délibérer à 9h5 ce mercredi. Ils doivent répondre à 14 questions, soit deux interrogations pour chacun des patients décédés. En résumé, oui ou non le docteur Bonnemaison est-il coupable d’avoir volontairement attenté à la vie ? Oui ou non, le médecin était-il conscient d’une éventuelle vulnérabilité du patient, en raison de son état physique ?

Si l’on se réfère au code pénal, l’accusé risque la réclusion criminelle à perpétuité. L’avocat général a requis une condamnation à cinq ans de prison, possiblement assortie du sursis sur l'ensemble de la peine. Les avocats du médecin ont demandé l’acquittement pur et simple.   

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