Attentats de Boston : un suspect considéré comme "ennemi combattant" ?
Le FBI espère interroger rapidement le suspect blessé à Boston
lors de son interpellation la nuit dernière après les attentats lors du
marathon de Boston, il y a 4 jours.
Djokhar Tsarnaev, le jeune homme de 19 ans, arrêté après 24 heures
de chasse à l'homme dans un bateau entreposé dans un jardin de la banlieue ouest
de Boston, était samedi toujours à l'hôpital Beth Israel dans un état jugé sérieux. "C'est grave. Il n'est pas encore en état de parler. Nous avons des millions de questions et elles doivent être élucidées ", a déclaré le gouverneur duMassachusetts, Deval Patrick.
Quel statut pénal pour le suspect ?
Des procureurs fédéraux sont arrivés samedi matin afin d'élaborer des
chefs d'inculpation et de réfléchir aux peines encourues. Djokhar Tsarnaev pourrait être condamné à la peine
de mort selon la décision d'Eric Holder, ministre de la Justice le décidait.
Cet attentat a fait trois morts et plus de 180 blessés auxquels
s'ajoutent un policier tué et un autre grièvement blessé au cours de la traque.
Tamerlan, le frère aîné, de 26 ans, a été tué jeudi soir par la
police lors d'une course poursuite. Selon le Washington Post, il était marié et
papa d'une petite fille.
Les frères Tsarnaev avaient avec eux, six bombes, une arme de
poing et un fusil, au moment de la fusillade avec la police a expliqué Edward
Deveau, chef de la police de Watertown. Lors de cet échange de tirs, le cadet,
blessé, avait réussi à s'enfuir.
Comme à Guantanamo
Pour obtenir le plus d'informations possibles, le FBI pourrait
invoquer "l'exception de sécurité publique ". Cela signifie que
Djokhar Tsarnaev ne bénéficierait pas des droits dits Miranda. Ces droits sont
lus habituellement au suspect au moment de son arrestation. Le policier lui explique qu'il peut garder le silence et l'informe du fait qu'il peut bénéficier d'un avocat pendant les interrogatoires.
Certains sénateurs Républicains demandent à ce que le jeune homme,
d'origine tchétchène ayant obtenu la nationalité américaine l'an passé, soit placé
sous le statut d'"ennemi combattant ", au même titre que les détenus
de Guantanamo.
Le FBI a indiqué qu'il avait interrogé Tamerlan en 2011 avant de
le relâcher "à la demande d'un gouvernement étranger ". Selon un
policier, cité par le New York Times, c'est la Russie qui avait fait cette
demande.
Barack Obama et le président russe Vladimir Poutine auraient
décidé d'ores et déjà de renforcer leur coopération en matière de lutte contre
le terrorisme.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.