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Attentat de Nice : des familles envisagent de porter plainte

Une semaine après l'attentat à Nice, des familles de victimes crient leur colère et envisagent de porter plainte. Un avocat les met en garde sur la difficulté des procédures.
Article rédigé par Lauriane Delanoë
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Une semaine après l'attentat de Nice, des hommages incessants devant le mémorial installé dans un parc de la ville © SIPA/LIONEL URMAN)

Que faisait le camion meurtrier sur la Promenade des Anglais, un soir de feu d'artifice ? Comment le chauffeur, Mohammed Lahouaiej Bouhlel, a-t-il pu tuer 84 personnes, avant d'être abattu par la police ? Les interrogations se multiplient parmi les familles et les proches des victimes. Des familles veulent porter plainte contre l'Etat pour dénoncer des failles.

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Un père de famille niçois, Tahar Nejri, a perdu son fils de 4 ans, Kylian, et Olfa, son ex-épouse. Entouré de ses amis, il veut comprendre comment le camion a pu foncer sur la Promenade des Anglais. "Je ne laisserai pas tomber" prévient-il. Ce père de famille et ses proches entendent poursuivre ceux qui géraient la sécurité sur les lieux du crime, Etat, ville, organisateurs. Mais des avocats, comme Maître Laurent Denis-Peraldi, les préviennent des méandres judiciaires difficiles qui pourraient aggraver leur douleur. "On peut comme cela incriminer un tel en disant que les mesures de sécurité étaient insuffisantes. Dans un débat judiciaire, cela va bien au-delà. Il faut démontrer quel était le dispositif de police. Etait-il insuffisant mais au regard de quelles normes, de quelles règles, de quelles décisions ?"

L'avocat ajoute qu' "un recours prend plusieurs années" précisant que ces proches seraient "confrontés à de nouvelles difficultés procédurales" en concluant "je ne vois pas où est l’intérêt, je ne le conseillerais pas."

A Nice, des familles de victimes crient leur colère et envisagent de porter plainte contre l’Etat : un reportage de Lauriane Delanoë (France Bleu Azur)

L'avocat précise que ces familles sortiraient de la procédure d'indemnisation prévue par le fond de garantie. Le tribunal ne leur apporterait rien de plus. A part, et c'est ce aussi qu'elles cherchent, la condamnation éventuelle d'un responsable.

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