Attentat de Nice : cinq personnes mises en examen et écrouées
Présentées au magistrat instructeur antiterroriste jeudi, trois des cinq suspects ont été mis en examen pour "complicité d'assassinats en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste". L’un des trois individus est aussi suspecté d’infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste, tout comme le couple qui avait été placé en garde à vue.
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Le procureur de Paris, Francois Molins, avait indiqué jeudi que le terroriste, Mohamed Laouej Boulel, semblait "avoir envisagé et muri son projet criminel plusieurs mois avant son passage à l'acte". Les enquêteurs et la justice ont désormais la conviction que Mohamed Laouej Boulel a mûri pendant des mois son projet d'attaque meurtrière. Il ne s'est donc pas radicalisé quelques jours seulement avant de commettre son massacre, contrairement à ce que l'on a pu penser dans un premier temps.
Plusieurs éléments renforcent l'hypothèse de la préparation. Il y a ces photos retrouvées dans le portable du tueur de Nice. Dès mai 2015, il s'intéresse à un article sur le "captagon", la drogue des combattants de Daech. Il y a aussi des clichés du 14 juillet 2015 pendant le feu d'artifice sur la Promenade des Anglais et celui du 15 août, avec un zoom sur la foule. Un groupe apparait aussi autour de lui, inconnu des services de renseignement. Pour le procureur de Paris, ce groupe est impliqué dans la préparation de l'attentat. Il s'agit de trois hommes de 22 à 40 ans, des proches de Mohamed Laouej Boulel. Parmi eux, un homme qui lui envoie un message sur Facebook en avril en ces termes : "charge le camion, mets 2 000 tonnes de fer dedans, coupe les freins et moi je regarde". Sa présence est avérée dans le camion meurtrier trois jours avant les faits, tout comme la présence d'un autre homme mis en examen également dans la nuit de jeudi à vendredi.
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