Attentat de la rue des Rosiers : un des trois suspects interpellé en Jordanie
Près de trente-trois ans après les faits, le cerveau présumé de l'attentat de la rue des Rosiers à Paris, a été interpellé le 1er juin en Jordanie. Âgé de 62 ans aujourd'hui, Zouhair Mouhamad Hassan Khalid al-Abassi, alias "Amjad Atta", fait partie des trois personnes visées par un mandat d'arrêt international, délivré par le juge Marc Trévidic, en février dernier. Il est soupçonné d'avoir supervisé l'attaque. Le processus de son extradition vers la France est en cours. Selon l'AFP, il a été remis en libéré sous caution ce mercredi soir, avec interdiction de voyager.
"Cette arrestation nous rapproche d'un procès"
"Nous apprenons son arrestation avec la plus grande satisfaction ," a réagi sur France Info Me Martine Bouccara, avocate de la famille d’André Hezkia, une des victimes de l'attentat. "C’est une avancée judiciaire très importante car ça nous rapproche d’un procès. L’action du juge Marc Trévidic a été déterminante. Ce magistrat n’a jamais laissé tomber et pour les familles c’est un réconfort incroyable ."
Les deux autres mandats concernent deux membres présumés du commando, Mahmoud Khader Abed Adra, alias "Hicham Harb", 59 ans, qui vit aujourd'hui à Ramallah en Cisjordanie, et Walid Abdulrahman Abou Zayed, alias "Souhail Othman", 56 ans, qui vit en Norvège, et qui aurait acquis aujourd'hui la nationalité norvégienne.
Six morts et vingt-deux blessés en trois minutes
Le 9 août 1982, à 13h10, le restaurant Goldenberg, situé rue des Rosiers, dans le quartier juif de Paris, est d'abord visé par une grenade, qui explose au milieu d'une cinquantaine de clients. Après l'explosion, deux tueurs font irruption dans le restaurant et ouvrent le feu. Le commando, composé de trois à cinq personnes, avaient ensuite remonté la rue des Rosiers en tirant sur les passants, avant de prendre la fuite. Bilan de l'attaque, qui a duré en tout trois minutes, six morts et vingt-deux blessés.
Attentat jamais revendiqué
Cet attentat n'a jamais été revendiqué mais il avait été attribué à l'époque au groupe palestinien Fatah-Conseil Révolutionnaire, un groupe dissident de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine).
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