Arrestation d'un complice présumé de Ziad Takieddine
Depuis le temps qu'ils cherchaient à mettre la main sur le marchand d'armes libanais, en fuite depuis plusieurs années, les juges espèrent bien obtenir son extradition.
Selon eux, Abdul Rahman el-Assir, 62 ans, est LE personnage central du volet financier de l'affaire Karachi.
Son nom apparait pour la première fois en 1994. Le gouvernement Balladur est alors sur le point de signer deux très gros contrats d'armement, l'un avec le Pakistan, l'autre avec l'Arabie Saoudite.
Au dernier moment, alors que les marchés sont quasiment conclus, le ministère de la Défense aurait imposé deux nouveaux intermédiaires, deux marchands d'armes : Ziad Takieddine et Abdul Rahman el-Assir.
Selon la piste suivie par les juges, les deux hommes auraient touché d'importantes commissions sur les contrats d'armement, et une partie de cet argent aurait pu être détournée, revenir dans les poches d'hommes politiques français afin de financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.
Abdul Rahman el-Assir a été mis en examen par le juge Van
Ruymbeke pour recel d'abus de biens sociaux et blanchiment aggravé.
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