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Arche de Zoé : le procès en appel s'est ouvert

Contrairement au premier procès, le président de l'association Eric Breteau, et sa compagne Emilie Lelouch, étaient présents à l'audience. "Pour que la vérité éclate enfin". Ils ont tous deux été condamnés en première instance à trois ans de prison, dont deux ferme, et 50.000 euros d'amende, pour avoir tenté d'exfiltrer 103 enfants présentés comme des orphelins.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Un peu plus de sérénité ne devrait pas nuire aux débats. Le premier procès de l'Arche de Zoé avait été boycotté par ses accusés, Eric Breteau et Emilie Lelouch - jusqu'à la lecture du jugement, mais ils avaient perturbé l'audience en riant. Trois ans de prison, dont deux ferme, et 50.000 euros d'amende : le tribunal correctionnel de Paris les avait reconnu en décembre dernier coupable d'un trafic d'adoption - ils avaient tenté d'exfiltrer 103 enfants, présentés comme des orphelins du Darfour. Le logisticien Alain Péligat, condamné à six mois avec sursis, est également jugé à nouveau.

Cette fois, Eric Breteau et Emilie Lelouch étaint là, à l'ouverture du procès en appel. "Pour que la vérité éclate enfin" , a déclaré l'ex-président de l'association. L'occasion de revenir sur leur comportement passé : "J'estimais à l'époque que les conditions d'un procès équitable n'étaient pas réunies" , a-t-il expliqué. Et de pointer une instruction "purement à charge", net une condamnation "sur la base de rumeurs non prouvées" .

Aujourd'hui, il veut "faire la démonstration de (s)on innocence." Ils sont tous deux persuadés que les enfants étaient bien orphelins. "On va essayer de débattre et d'expliquer qu'on n'a jamais rien volé, ni enfants ni argent" , a ajouté sa compagne.

Orphelins, ou pas ?

Que leur reproche la justice ? Escroquerie, exercice illicite de l'activité d'intermédiaire à l'adoption, tentative d'aide à l'entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière. A la fin de la première audience, Eric Breteau a commenté : "On a un président et un avocat général qui ont l'air d'être à l'écoute" .

L'affaire remonte à 2007. Le 25 octobre, neuf membres de l'association sont arrêtés au Tchad, alors qu'ils s'apprêtaient à embarquer pour la France avec 103 enfants, affublés de faux pansements. L'affaire fait grand bruit. Pour se défendre, l'Arche de Zoé dit vouloir sauver des orphelins du Darfour. Mais selon plusieurs ONG, ces enfants étaient tchadiens, pour la plupart, et avaient au moins un parent en vie. Ce que conteste le couple, d'ailleurs... et que la cour d'appel devra trancher.

La cour devra également se prononcer sur le sort de l'association, condamnée en première instance à 100.000 euros d'amende, et dont le tribunal avait prononcé la dissolution. Le procès se termine le 29 novembre.

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