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Arbitrage Tapie : "Bercy a décidé de la procédure" selon Guéant

L'ancien ministre de l'Intérieur affirme vendredi que c'est le ministère des Finances, et non l'Elysée, qui avait choisi une procédure d'arbitrage au lieu de la voie judiciaire, dans l'affaire Tapie-Crédit Lyonnais-Adidas. Cette semaine, des perquisitions ont eu lieu au domicile et au cabinet de Claude Guéant, les enquêteurs s'interrogeaient sur le rôle de l'Elysée dans cet arbitrage.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Claude Guéant renvoie la balle, quelques jours après les perquisitions à son domicile et à son cabinet, révélées mercredi par France Info. Les enquêteurs s'intéressent en effet au rôle que l'ancien ministre de l'Intérieur aurait pu jouer en 2008 au moment de l'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie, dans le litige l'opposant au Crédit Lyonnais. À l'époque, Claude Guéant était secrétaire général de l'Elysée. La justice s'intéresse aussi au rôle de l'ancien président Nicolas Sarkozy.

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"L'Elysée était au courant " et "a trouvé que c'était une bonne mesure, mais  c'est le ministère des Finances qui a décidé de recourir à cette procédure ", répond vendredi matin Claude Guéant.

Trois juges d'instruction enquêtent sur la décision prise fin 2007 par l'ancienne ministre de l'Economie, Christine Lagarde, de recourir à un arbitrage (plutôt qu'à la voie judiciaire) pour solder le contentieux opposant depuis 1993 Bernard Tapie au Crédit lyonnais sur la vente d'Adidas. L'Etat avait finalement été condamné à verser 400 millions d'euros d'indemnités à l'homme d'affaires, intérêts compris, dont 45 millions au seul titre du préjudice moral.

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