Après le cheval, du mouton prohibé chez Spanghero : le même trader impliqué
La brigade nationale d'enquêtes vétérinaires, après analyse sur des échantillons prélevés le 19 février, a découvert, chez Spanghero deux lots de viande interdite d'importation. Information confirmée mardi matin par le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot.
Il s'agit de mouton britannique découpé selon une technique proscrite dans l'Union européenne, où l'on racle la carcasse mécaniquement. Technique susceptible de mêler parfois os et moëlle à la viande et de risquer ainsi de transmettre le prion responsable de la maladie de la tremblante du mouton. Un nouveau coup dur pour l'entreprise de Castelnaudary déjà mise en cause dans l'affaire de la viande de cheval.
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Deux affaires, un même trader
C'est lors de l'analyse des prélèvements réalisés dans la tempête de février que ce qui apparaît comme une nouvelle fraude aurait été mise au jour. Des résultats transmis à la justice. Mais, selon RTL, l'entreprise plaide à nouveau la bonne foi, se disant trompée par son fournisseur.
Celui-ci serait Draap Trading, appartenant au trader néerlandais Jan Fasen, déjà incriminé dans l'affaire de la viande de cheval, selon le ministère de l'Agriculture. La viande aurait été livrée et facturée comme de la "viande dénervée d'agneau ", indique le ministère. Une mention qui peut avoir induit en erreur le fabricant de Castelnaudary. "Spanghero devra s'expliquer devant la justice ", affirme cependant le ministre de l'Agroalimentaire.
Rappel des produits
On ignore en revanche si cette viande a déjà été commercialisée. Mais le ministre, Guillaume Garot, affirme que "par mesure de prévention, nous avons enjoint l'entreprise de rappeler tous les produits potentiellement fabriqués avec cette viande de mouton ". Celle-ci était censée entrer dans la composition de merguez.
Bis repetita donc pour l'entreprise Spanghero, contrainte de justifier l'injustifiable. Avec la menace de lourdes sanctions. Son agrément avait déjà été suspendu pendant quatre jours, lors de la première enquête vétérinaire dans l'affaire de la viande de chevalen février. Avant de lui être rendu partiellement, au motif que la tromperie n'avait aucune conséquence sanitaire. L'entreprise affirme avoir abandonné depuis son activité de négoce. Elle emploie environ 33 salariés.
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