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Air France : le procès de la "chemise déchirée" s’ouvre à Bobigny

Ouverture au tribunal correctionnel de Bobigny du procès des cinq salariés d'Air France poursuivis pour violences sur des vigiles et des dirigeants le 5 octobre 2015.
Article rédigé par Corinne Audouin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Sous les cris de "à poil", "démission". Xavier Broseta, le directeur des ressources humaines, et un autre membre de la direction, Pierre Plissonier s'extirpaient de la foule des manifestants en colère © Reuters)

 L'image choc avait fait la une de tous les journaux. Le DRH d'Air France, torse nu, la chemise arrachée, devant le siège social de la compagnie à Roissy. C'était le 5 octobre dernier, lors d'une manifestation contre l'annonce d'un plan de restructuration et la suppression de 2 900 postes. Aujourd'hui au tribunal de Bobigny se tient le procès de 16 salariés de la compagnie aérienne. Le contexte, en plein mouvement contre la loi travail, est explosif. D'ailleurs une large intersyndicale qui rassemble pilotes, hôtesses, stewards ainsi que les personnels au sol appellent à se rassembler devant le tribunal. Un important dispositif policier est prévu pour les empêcher d'accéder au parvis.

Violences en réunion 

Les syndicats CGT, FO, ainsi que SUD-aérien et Alter, appellent à cesser le travail à Air France. Onze salariés sont poursuivis pour dégradations, pour avoir forcé le portail d'accès. Et cinq salariés, tous encartés à la CGT, pour "violences en réunion", pour l'épisode de la chemise arrachée. Quatre d’entre eux ont d’ailleurs été licenciés.

Impossible identification ? 

Sous les cris de "à poil", "démission". Xavier Broseta, le directeur des ressources humaines, et un autre membre de la direction, Pierre Plissonier s'extirpaient de la foule des manifestants en colère. Ils finiront par escalader un grillage, la chemise en lambeaux.  D'après l'enquête de police, les deux hommes ont d'abord été bousculés dans la salle où se tenait le comité central d'entreprise, puis à l'extérieur. Les prévenus ont été identifiés sur vidéo et d'après les témoignages des agents de sécurité. Impossible, vu la confusion qui régnait, estime Sofiane Hakiki, l'avocat qui défend deux des cinq salariés, tous encartés à la CGT. Du côté d'Air France, on réfute avoir ciblé les syndicalistes.

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Les personnes poursuivies seraient celles qui ont été clairement vues en train de commettre des actes de violences.  Audience à 9H au TGI de Bobigny, toute la journée. La décision sera mise en délibéré.

Air France : le procès de la "chemise déchirée s'ouvre à Bobigny" - Corinne Audouin
 

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