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Incidents à Air France : plusieurs suspects identifiés

Les images choc de lundi matin sont dans toutes les mémoires : deux dirigeants, vêtements déchirés, qui s'échappent devant des salariés en colère. Plusieurs personnes ayant pris part à ces violences ont été identifiées.
Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le DRH d'Air France, Xavier Broseta, évacué par le service d'ordre lundi © REUTERS/Jacky Naegelen)

Deux enquêtes sont en cours. La première, judiciaire, est menée par la Police aux frontières (PAF). Cette dernière travaille essentiellement à partir de ces fameuses images qui ont tourné en boucle. Elle doit maintenant procéder à des auditions de témoins, mais aussi de victimes. A ce stade, pas d'identification formelle de ce côté-ci, selon nos informations. Mais les enquêteurs travaillent évidemment en étroite collaboration avec la direction d'Air France. 

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De lourdes sanctions en vue 

La compagnie mène en parallèle une enquête interne disciplinaire. Et, de source proche d'Air France, on confirme effectivement plusieurs identifications formelles, sans toutefois donner de chiffres. Une source syndicale en avance un : dix salariés de la compagnie identifiés au total, dont des militants de la CGT et de Force ouvrière. "Il y a des personnes que l'on reconnaît",  confie une salariée jointe par France Info. 

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Selon des sources internes, les salariés identifiés travaillent au hub de Roissy. Il s'agit notamment d'agents de piste et du cargo. Mais deux pilotes et une hôtesse de l'air pourraient aussi faire partie des complices. Autant de salariés d'Air France qui risquent en interne des sanctions lourdes, voire d'être licenciées, en plus des poursuites pénales.

La CGT et FO embarrassées 

Coté syndical, au sein de la CGT et de FO, la gêne est palpable, car des autocollants CGT et des chasubles Force ouvrière sont clairement visibles sur les images. Mais qui fait quoi ? Difficile à dire pour l'instant, d'autant qu'il est très clair que des membres de la CGT protègent Xavier Broseta, le DRH agressé, quand celui-ci tente de s'extraire entouré par des vigiles.

FO et la CGT sont les deux syndicats "durs" de la compagnie aérienne. Ils appelaient d'ailleurs à la grève lundi à l'occasion du CCE. Au sein de leurs bases, le personnel au sol a été très durement touché par les différents plans de suppressions de postes ces dernières années. Et parmi les 3.000 emplois supprimés dans les deux prochaines années, c'est cette catégorie de personnels qui va en perdre le plus : 1.900 au total.

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